Brésil: Plusieurs grandes villes paralysées par la grève générale Brésil: Plusieurs grandes villes paralysées par la grève générale Brésil: Plusieurs grandes villes paralysées par la grève générale
Actualités

Brésil: Plusieurs grandes villes paralysées par la grève générale

Publié le 28 avril 2017,
par Reuters.
Partager
()

SAO PAOLO/RIO DE JANEIRO (Reuters) – L’appel des syndicats à la grève générale au Brésil pour protester contre la politique d’austérité du président Michel Temer paralysait les transports dans plusieurs grandes villes vendredi matin, tandis que les entreprises et les écoles étaient nombreuses à être fermées.

Cet arrêt de travail de 24 heures, s’il est suivi, sera la première grève générale au Brésil depuis plus de 20 ans.

A Sao Paolo, principale ville du pays, ainsi qu’à Rio de Janeiro et dans d’autres grandes agglomérations, les manifestants bloquaient les grands axes et l’accès aux aéroports à l’aide de pneus en flammes et autres matériaux empilés en forme de barricades.

Des affrontements entre policiers et manifestants se sont produits dans plusieurs villes.

Les grévistes entendent protester contre les projets de loi en cours de discussion devant le Congrès, le parlement brésilien, qui visent à assouplir le droit du travail avec notamment un allongement de la durée des cotisations retraites.

« Cela va être la plus grande grève de l’histoire du Brésil », a déclaré Paulo Pereira da Silva, le président du syndicat Forca Sindical.

Près d’un tiers du gouvernement de Michel Temer et plusieurs de ses alliés au Congrès sont sous le coup d’enquêtes judiciaires déclenchées dans le sillage de la retentissante affaire de corruption « Lava Jato » (« Lavage express ») autour de la compagnie pétrolière Petrobras.

La cote du président Temer est en chute libre. Il a succédé à Dilma Rousseff, du Parti des travailleurs (PT, gauche), destituée en août dernier pour maquillage des comptes publics.

« Temer ne veut même pas négocier », déclare Vagner Freitas, président de la Centrale unique des travailleurs (CUT), principale confédération syndicale du pays, dans un communiqué.

« Il ne veut que répondre aux exigences des chefs d’entreprises (…) pour démanteler la sécurité sociale et légaliser l’exploitation des travailleurs. »

Marcio de Freitas, porte-parole du président Temer, balaie ces critiques. Le gouvernement, dit-il, travaille à réparer les dégâts économiques causés par le gouvernement du Parti des travailleurs, qui était soutenu par le CUT.

« L’héritage en a été 13 millions de chômeurs », déclare le porte-parole qui dit que le gouvernement veut créer de l’emploi et de la croissance. Le Brésil compte plus de 200 millions d’habitants.

 

(par Brad Brooks et Pedro Fonseca. Avec Anthony Boadle à Brasilia; Danielle Rouquié pour le service français)