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Chine: Le Parlement reconduit Xi Jinping à la présidence du pays

Publié le 17 mars 2018,
par Reuters.
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PEKIN (Reuters) – Le Parlement chinois a reconduit samedi Xi Jinping à la présidence du pays tout en plaçant Wang Qishan, un de ses plus proches alliés, à la vice-présidence, après un vote dont l’issue ne faisait aucun doute mais qui souligne l’emprise de l’autorité de Xi Jinping.

Wang Qishan, 69 ans, qui a longtemps dirigé l’organisme de lutte contre la corruption – la Commission centrale pour l’inspection disciplinaire (CCID) – s’est incliné à deux reprises après l’annonce du résultat du vote puis s’est dirigé vers Xi Jinping pour lui serrer la main.

Sur les 2.970 votes exprimés, un seul était en défaveur de la nomination de Wang Qishan à la vice-présidence. Personne ne s’est exprimé contre la réélection de Xi Jinping.

Les deux hommes ont pris la parole pour prêter allégeance à la Constitution, que le parlement a amendé il y a une semaine pour abolir la disposition qui limitait la fonction présidentielle à deux mandats de cinq ans, ce qui permet, en théorie, au président Xi Jinping de rester chef de l’Etat à vie.

Cet amendement constitutionnel, qui s’applique également au poste de vice-président, avait confirmé la stature de Xi Jinping de plus puissant dirigeant chinois depuis la mort de Mao Zedong en 1976.

La limitation à deux mandats présidentiels avait été inscrite dans la constitution chinoise en 1982 par Deng Xiaoping, qui voulait ainsi lutter contre le culte de la personnalité et les dangers de la concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme, après le chaos provoqué par la « révolution culturelle » ordonnée par Mao.

Le Quotidien du peuple, l’organe central du Parti communiste chinois, a salué la réélection de Xi Jinping dans un éditorial en le comparant un peu plus à Mao Zedong, « un dirigeant aimé et respecté par le peuple » ou « le timonier du pays ».

Wang Qishan fut un rouage clef de la lutte de Xi Jinping contre la corruption, qui s’est traduit par l’emprisonnement de dizaines de hauts responsables du parti.

Fort de sa connaissance des Etats-Unis – en tant qu’ancien vice-Premier ministre il a mené des pourparlers économiques annuels avec Washington – la relation de la Chine avec les Etats-Unis pourrait entrer dans les attributions de Wang Qishan.

De manière générale, de par son expérience internationale et sa proximité avec Xi Jinping, Wang Qishan devrait, selon des diplomates, être en mesure de donner plus de contenu au poste de vice-président, jusqu’ici considéré comme essentiellement honorifique.

 

(Philip We, Ben Blanchard, Benoit Van Overstraeten pour le service français)