Duterte veut occuper des îles en mer de Chine du Sud Duterte veut occuper des îles en mer de Chine du Sud Duterte veut occuper des îles en mer de Chine du Sud
Actualités

Duterte veut occuper des îles en mer de Chine du Sud

Publié le 6 avril 2017,
par Reuters.
Partager
()

MANILLE (Reuters) – Le président Rodrigo Duterte a ordonné jeudi l’occupation de plusieurs îles inhabitées en mer de Chine du Sud afin d’y affirmer la souveraineté des Philippines dans un apparent changement de stratégie sur cette question épineuse impliquant plusieurs pays de la région.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud, importante voie maritime commerciale. Le sultanat de Bruneï, la Malaisie, les Philippines, le Vietnam et Taïwan ont également des revendications dans ce secteur.

« Les (îles) inhabitées qui sont à nous, nous allons vivre dessus », a déclaré Duterte devant la presse lors d’une visite à la base militaire de Palawan, près des zones maritimes contestées.

« Tout le monde s’empare des îles là-bas. On a donc intérêt à vivre sur celles qui sont inhabitées. On revendique ce qui nous appartient et on se montre ferme », a ajouté le président philippin.

Duterte a également fait part de son intention de se rendre en juin à Thitu, une île contrôlée par son pays en mer de Chine du Sud pour y hisser le drapeau philippin, à l’occasion de la fête de l’Indépendance.

Les Philippines, qui fêteront le 12 juin leurs 119 ans d’indépendance d’avec l’Espagne, occupent neufs îles et récifs en mer de Chine du Sud, dont Thitu, appelée aussi Pagasa. C’est la plus grande des îles qu’elles contrôlent dans l’archipel des Spratleys.

Thitu est proche du récif de Subi Reef, une des sept îles artificielles des Spratleys que la Chine est accusée de militariser. Le chef de l’Etat philippin a précisé qu’il entendait renforcer la sécurité de Thitu en y construisant des baraquements.

Ces prises de position de Duterte, qui a décidé de s’éloigner de ses alliés américains en octobre pour se rapprocher de la Chine, risque de froisser les autorités chinoises.

Elles pourraient apparaître comme un changement de politique du gouvernement philippin qui s’était récemment engagé à régler le contentieux par la négociation avec Pékin.

 

(Manuel Mogato; Danielle Rouquié et Pierre Sérisier pour le service français)