L'EI a mis au point un réseau social à son usage, indique le directeur d'Europol L'EI a mis au point un réseau social à son usage, indique le directeur d'Europol L'EI a mis au point un réseau social à son usage, indique le directeur d'Europol
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L'EI a mis au point un réseau social à son usage, indique le directeur d'Europol

Publié le 3 mai 2017,
par Reuters.
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LONDRES (Reuters) – Le groupe Etat islamique (EI) a mis au point un réseau social à son usage exclusif afin d’échapper à la traque menée par les services de sécurité contre les djihadistes sur les plates-formes déjà existantes, indique le directeur d’Europol, Rob Wainwright, mercredi.

La découverte de ce réseau s’est faite la semaine passée lors d’une opération menée pendant 48 heures contre l’extrémisme sur internet.

« Lors de cette opération, il a été révélé que l’EI développait désormais son propre réseau social, sa propre présence sur internet pour promouvoir ses idées », a expliqué Rob Wainwright lors d’une conférence sur la sécurité à Londres.

« Cela montre que certains membres de Daech continuent d’innover dans cet espace », a-t-il ajouté.

L’opération coordonnée par Europol et qui a impliqué les Etats-Unis, la Belgique, la Grèce, la Pologne et le Portugal a permis d’identifier plus de 2.000 sujets extrémistes abrités sur 52 plates-formes des réseaux sociaux.

Les djihadistes ont régulièrement recours aux principaux réseaux sociaux pour diffuser leur propagande et pour leurs communications publiques. Ils se servent de messageries cryptées comme Telegraph pour leurs communications privées.

Le fait que l’EI crée son propre réseau social prouve que les djihadistes s’adaptent aux actions concertées des agences de renseignement, des services de police et du secteur des technologies qui les pourchassent.

« On a certainement rendu compliquée leur utilisation de cet espace mais nous continuons à trouver ces épouvantables vidéos et des communications partagées à grande échelle sur internet », a-t-il reconnu.

Le patron d’Europol a dit ne pas savoir pour l’instant si la lutte contre ce nouveau réseau social spécifique sera plus difficile à mener d’un point de vue technique.

« A tout le moins, nous devons avoir une réponse pan-européenne sécuritaire encore plus intégrée si on considère la direction dans laquelle la menace s’oriente », a-t-il dit. L’Europe, a-t-il prévenu, affronte « le plus haut degré de menace terroriste depuis une génération ».

 

(Michael Holden; Pierre Sérisier pour le service français)