Les indépendantistes catalans veulent Puigdemont à la présidence Les indépendantistes catalans veulent Puigdemont à la présidence Les indépendantistes catalans veulent Puigdemont à la présidence
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Les indépendantistes catalans veulent Puigdemont à la présidence

Publié le 10 janvier 2018,
par Reuters.
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MADRID (Reuters) – Les deux principaux partis indépendantistes catalans, Junts per Catalunya et l’ERC, veulent que l’ancien président de la région Carles Puigdemont, réfugié en Belgique, reprenne la tête de l’exécutif régional.

Junts per Catalunya, le mouvement de Puigdemont, et la Gauche républicaine de Catalogne (Esquerra Republicana de Catalunya, ERC) ont une faible majorité en sièges au parlement régional après les élections du 21 décembre, bien qu’ils n’aient pas obtenu la majorité en voix.

Les deux formations demandent que Carles Puigdemont reprenne la direction de la Generalitat, a déclaré mercredi Jordi Xucla, élu de Junts per Catalunya. « Les résultats du 21 décembre nous donnent un mandat pour représenter la majorité. Le candidat à la présidence (de la région) sera évidemment Puigdemont », a-t-il dit à la radio espagnole.

S’il est élu, on ignore comment Carles Puigdemont pourra gouverner la région de son exil bruxellois. Il prend le risque d’être arrêté s’il rentre en Espagne, où il est poursuivi pour sédition, rébellion et détournement de fonds publics.

Pour Ines Arrimadas, dirigeante de Ciudadanos, le parti unioniste arrivé en tête aux élections, un fugitif ne peut pas présider la région. « On ne peut pas avoir un président hologramme qui dirige la Catalogne par Skype de Bruxelles », a-t-elle estimé.

L’autre candidat potentiel à la présidence, le dirigeant de l’ERC Oriol Junqueras, est actuellement en détention préventive dans une prison de Madrid. Il a demandé à être libéré pour assister à la séance inaugurale du nouveau parlement de Barcelone le 17 janvier.

Dans un éditorial publié mercredi sur le site d’informations Politico, Carles Puigdemont lance un nouvel appel au gouvernement espagnol pour qu’il ouvre des discussions.

« Madrid doit comprendre que ce qu’il faut, c’est le dialogue, la négociation et un accord sur les relations futures que les Catalans veulent avoir avec l’Espagne, fondées sur le respect, la considération, la coopération et l’égalité », écrit l’ancien chef de l’exécutif catalan.

 

(Inmaculada Sanz et Sonya Dowsett, Guy Kerivel pour le service français)