Comment les Européens voyagent-ils ?

Les résultats de 2015

L’année dernière 39 % des sondés se sont déplacés pour profiter des charmes du soleil et de la plage, et 38 % ont utilisé leurs congés pour rendre visite à de la famille ou des amis. Telles sont les deux tendances fortes qui se dégagent du sondage avec néanmoins quelques disparités étonnantes entre les pays membres. Si les deux tiers des ressortissants slovènes et macédoniens(1) privilégient la plage, seule une personne sur cinq a choisi cette option en Lettonie et en Islande. Cette proportion chute même à 7 % chez les Maltais loin des 40 % de Français. Des Français très enclins à visiter des proches (48 % contre une moyenne européenne de 38 %) de préférence sans quitter les limites de l’Hexagone. En effet si 50 % des Européens choisissent de passer leurs vacances dans leur pays cette proportion grimpe à 66 % dans le cas des ressortissants Français et atteint même 89 % pour les Grecs. Les plus prompts à voyager hors de leurs frontières sont les Luxembourgeois dont seuls 4 % ont déclaré avoir passé leurs vacances dans leur pays.

Les destinations incontournables : l’Espagne en tête

Si les principales motivations des voyageurs sont donc la plage et le soleil, la nature ainsi que les grandes villes exercent aussi un attrait incontestable. Certains pays réunissent tous ces atouts et c’est le cas de l’Espagne, destination numéro 1 en 2015 pour les ressortissants de l’Union. 12 % d’entre eux ont déclaré s’y être rendus l’année dernière plaçant la France en deuxième position, suivie par l’Italie. Seuls 22 % des sondés déclarent avoir visité un pays situé hors de l’UE, l’Amérique du Nord étant la destination favorite.

Le choix du séjour est majoritairement basé sur des recommandations familiales ou d’amis (à 51 %), tandis qu’un tiers des sondés déclarent s’être fiés aux conseils de sites internet spécialisés dans le tourisme. C’est aussi grâce à Internet que la plupart des réservations ont été effectuées, loin devant les agences de voyage ou le traditionnel, mais désormais désuet coup de téléphone.

Partir ou ne pas partir ?

Malgré les secousses provoquées par le contexte international tendu, 86 % des voyageurs ont refusé de modifier leur destination au dernier moment. La menace terroriste, l’instabilité politique ou les catastrophes naturelles n’ont contribué à faire changer d’avis que 5 % des touristes européens. Ce sont surtout des raisons financières qui obligent à reporter ou annuler un déplacement : 51 % de ceux qui n’ont pas quitté leur domicile en 2015 y ont été contraints par un budget trop réduit. Certains ressortissants de pays durement touchés par la crise, tels que la Grèce, ont été obligés de rester chez eux. Il est à noter que 22 % des ressortissants européens avouent ne pas être tentés par un voyage, les Finlandais étant les plus casaniers, 50 % d’entre eux préférant passer leurs vacances à la maison. Enfin, 19 % des ressortissants de l’Union déclarent ne pas avoir le temps de partir.

Des structures d’accueil irréprochables

Toujours en 2015, la durée du séjour s’est étalée entre 4 et 13 nuitées consécutives, la plupart du temps sans avoir recours aux services de tours opérateurs. 48 % des voyageurs ont accompli leur séjour par leurs propres moyens, et seuls 11 % l’ont effectué par le biais d’un voyage organisé. Concernant le mode d’hébergement, les hôtels ont toujours la cote, loin devant le camping qui ne séduit que 5 % des Européens.

Les ressortissants de l’UE sont de plus en plus nombreux à voyager, 73% d’entre eux ayant effectué un déplacement en 2015, soit 3 % de plus qu’en 2014. 11 % des personnes interrogées ont même réalisé plus de dix déplacements dans l’année, que ce soit pour des raisons professionnelles ou pour un voyage d’agrément. Les structures d’accueil semblent parfaitement adéquates jugées positivement par 95 % des sondés qui se déclarent satisfaits de leur lieu de villégiature en 2015.

Tendances pour le tourisme 2016

Cette année devrait en toute logique confirmer l’engouement pour les séjours inférieurs à 13 nuits, seuls 23 % des vacanciers planifiant d’effectuer un voyage d’une durée supérieure. Une autre tendance se confirme, celle de passer ses congés dans son propre pays. 44 % des Européens opteront cette année pour une telle option qui séduit 57 % de Français. La situation économique pourrait jouer les trouble-fête pour 38 % de nos compatriotes qui se déclarent prêts à changer leurs plans pour des raisons économiques. Les destinations séduisant le plus les Européens restent les mêmes qu’en 2015, le trio gagnant étant composé de l’Espagne, de l’Italie et de la France qui cède sa deuxième place.

Une enquête fondamentale pour le secteur du tourisme

Chaque année depuis 2009, l’Union européenne scrute les habitudes de ses ressortissants en matière de vacances. Les résultats recueillis permettent de dresser à la fois un bilan et des prospectives concernant l’industrie du tourisme, qui constitue un moteur essentiel de la relance économique. Mené par l’institut TNS auprès de 30.105 personnes, ce baromètre permet d’observer au plus près les évolutions d’une population de plus en plus encline à voyager plus souvent mais moins longtemps, moins loin et en s’informant grâce à Internet.

(1) : Bien que n’étant pas membres de l’UE, les ressortissants macédoniens ont aussi été interrogés, de même que les Turcs, les Islandais, les Monténégrins et les Moldaves.

Sources des photos : arkelliablog.wordpress.com / webprotourisme.fr

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