Corée du Sud: Appel des procureurs pour durcir la peine contre Park
SEOUL (Reuters) – Le ministère public sud-coréen a fait appel mercredi de la peine rendue à l’encontre de l’ex-présidente Park Geun-hye, condamnée à 24 ans de prison, dans l’espoir qu’elle soit durcie, ont rapporté les médias sud-coréens.
Les procureurs avaient inculpé Park de 18 chefs d’accusation et avaient requis une peine de 30 ans et une amende de 118,5 milliards de won (90 millions d’euros). Au bout du compte, elle a été blanchie de deux chefs d’accusation et condamné à 24 ans d’emprisonnement et à une amende de 18 milliards de won (14 millions d’euros), vendredi dernier pour son rôle dans un vaste scandale de trafic d’influence.
Les procureurs estiment que l’ancienne présidente, qui avait été élue en 2012, a été à tort innocentée de deux chefs d’inculpation, dans le cadre de son procès pour corruption, ce qui motive leur appel.
« Le parquet de Séoul a estimé que le jugement concernant certaines des accusations de corruption est injuste », rapporte l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le parquet n’a pour sa part pas fait de déclaration publique.
Le tribunal a jugé Park coupable de collusion avec une amie et confidente, Choi Soon-sil, dans le but de percevoir sept milliards de won (5,3 millions d’euros) chacune du groupe Lotte, un géant du commerce de détail, et de Samsung, en échange de leur influence.
Choi Soon-sil a déjà été condamnée en février à 20 ans de prison.
Agée de 66 ans, Park, qui a été destituée en mars 2017, était accusée de corruption, abus de pouvoir et coercition. Absente lors du prononcé de la décision, elle nie toute malversation.
(Haejin Choi; Eric Faye pour le service français)