Croissance proche de 2% en Grèce cette année, selon Tsipras

La Grèce a passé le cap en juin d’un examen crucial des réformes engagées dans le cadre du dernier plan de renflouement et est revenue sur le marché obligataire en juillet, pour la première fois en trois ans.

Le troisième plan de renflouement de la Grèce, de 86 milliards d’euros, arrivera à terme l’an prochain.

Athènes anticipe une croissance de 1,8% cette année, ayant ainsi sensiblement revu en baisse une précédente projection de 2,7%. La Commission européenne prévoit 2,1% de croissance et le Fonds monétaire international (FMI) 2,2%.

« Les projections voulant que 2017 s’achève sur un taux de croissance proche de 2% seront confirmées », a dit Tsipras, ajoutant que le taux de chômage, actuellement de 21,7%, devait tomber à moins de 20% en 2018.

Le Premier ministre a également déclaré qu’une nouvelle banque publique de développement, chargée de financer des PME qui ont du mal à accéder au crédit bancaire, verrait le jour au premier trimestre 2018.

Le gouvernement grec est bas dans les sondages et veut tirer parti du bon élan économique pour persuader les Grecs que la fin de la crise est pour bientôt, à l’approche de nouvelles discussions avec les bailleurs de fonds internationaux.

Tsipras a également dit que le gouvernement était déterminé à lutter contre les infractions au droit du travail, un sujet sensible pour son parti Syriza.

Le travail au noir a pris de l’ampleur en Grèce durant la crise, alimenté par des entreprises à court de trésorerie et tentant d’épargner sur les cotisations retraite, et par des chômeurs désespérant de trouver du travail.

« Il n’y a pas de croissance dans la durée si nous ne soutenons pas le principal maillon de la chaine de production, le travailleur », a dit Tsipras.

Le gouvernement doit présenter dans la journée au Parlement un projet de loi sur le travail.

(Renee Maltezou et Angeliki Koutantou, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

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