Cuba: Des chambres d'hôtel à l'heure de retour à la Havane Cuba: Des chambres d'hôtel à l'heure de retour à la Havane Cuba: Des chambres d'hôtel à l'heure de retour à la Havane
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Cuba: Des chambres d'hôtel à l'heure de retour à la Havane

Publié le 4 juillet 2017,
par Reuters.
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LA HAVANE (Reuters) – Cuba va relancer un réseau d’hôtels publics payables à l’heure dans la capitale afin de « diversifier les options pour l’amour », a annoncé lundi le journal du syndicat majoritaire Trabajadores (« Travailleurs »).

La Havane comptait des dizaines d’établissements de ce genre jusque dans les années 1990, avant que les derniers hôtels ne soient utilisés pour reloger des victime d’ouragans sur fond de difficultés économiques.

La pénurie de logements dans l’île contraint des familles à partager un même appartement et contrarie les souhaits de discrétion de nombreux couples, note le journal.

Des établissements privés ont pris le relais mais nombre de Cubains ne peuvent se permettre les cinq dollars nécessaires à la location d’une chambre pour trois heures (soit un sixième du salaire mensuel moyen).

Les couples les plus modestes en sont réduits aux « parcs, aux cages d’escaliers sombres, à la plage et même au Malecon (le front de mer) », poursuit l’hebdomadaire.

« Nous voulons relancer ce service, qui fait l’objet d’une forte demande, a un grand impact social et est sans aucun doute très profitable », rapporte un responsable de l’hôtellerie publique de la ville, Alfonso Muñoz Chang.

« Nous allons commencer avec (…) l’hôtel Vento, un bâtiment de deux étages doté de 16 chambres avec salles de bains. »

« La ville en a besoin », estimait la gérante de l’hôtel, Maria Sterling, interrogée par le journal, notant que les employés accueilleraient sans doute favorablement la hausse de salaire susceptible de découler du regain d’activité.

Les autorités prévoient ensuite de rénover d’autres anciennes « posadas » historiques comme La Monumental, et de convertir un autre hôtel, précisait Muñoz Chang.

« Réfléchir à la manière de diversifier les options pour l’amour n’est pas exagéré », note le journal. « C’est une réalité qui concerne tout le monde, et ne peut devenir un luxe. »

 

 

(Sarah Marsh, Julie Carriat pour le service français, édité par Eric Faye)