Le directeur de la commission électorale kényane se met en congé

La Cour suprême a invalidé la réélection, le 8 août, du président sortant Uhuru Kenyatta en raison d’irrégularités et un nouveau scrutin doit avoir lieu jeudi.

Raila Odinga, chef de file de l’opposition, a toutefois décidé de le boycotter si plusieurs responsables de la commission électorale qui ont validé les résultats du 8 août n’étaient pas destitués et poursuivis.

« C’est la première fois que je prends un congé depuis la naissance de mon fils. Il aura deux ans dans deux semaines », a déclaré à Reuters Ezra Chiloba.

Reçu jeudi par Wafula Chebukati, président de la commission, Raila Odinga a ensuite déclaré à la presse qu’il pourrait revenir sur son boycott, moyennant de sérieuses réformes et des consultations.

Uhuru Kenyatta, que Wafula Chebukati souhaitait également rencontrer, n’a pas répondu à son invitation.

L’opposition manifeste sans relâche depuis l’élection du 8 août pour réclamer des garanties sur l’honnêteté du nouveau scrutin.

Selon la police kényane, quatre personnes sont mortes des suites de l’intervention des forces de l’ordre pendant des rassemblements au cours des deux dernières semaines.

Dans un rapport rendu public lundi, Amnesty International et Human Rights Watch ont déclaré que la police avait tué au moins 33 personnes à Nairobi lors d’opérations menées dans les jours suivant le 8 août.

Cette enquête des deux ONG alourdit à 45, contre 37 précédemment, le bilan des violences post-électorales du mois d’août pour l’ensemble du Kenya.

(Duncan Miriri, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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