Un ex-patron de la CIA pro-guerre en Irak va conseiller Trump
WASHINGTON (Reuters) – L’ancien directeur de la CIA James Woolsey, qui avait milité en faveur de l’intervention militaire américaine en Irak en 2003 en contribuant à propager l’affirmation selon laquelle Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, va rejoindre l’équipe de campagne de Donald Trump en tant que conseiller à la sécurité nationale du candidat républicain.
Dans le communiqué diffusé lundi par l’équipe de campagne de Donald Trump, James Woolsey dit soutenir les projets du candidat républicain en matière de défense, avec la suppression du plafond budgétaire imposé au Pentagone et un programme de dépenses de plusieurs milliards de dollars en faveur du recrutement de soldats et de l’achat d’équipements.
« L’engagement de M. Trump de revenir sur les néfastes coupes budgétaires en matière de défense promulguées par l’actuelle administration, tout en reconnaissant la nécessité d’une réduction de la dette, est une mesure primordiale pour restaurer la primauté des Etats-Unis sur le champ de bataille conventionnel et numérique », dit-il.
Directeur de la CIA pendant deux ans durant la présidence de Bill Clinton dans les années 1990, James Woolsey critique aussi la présence d’informations confidentielles dans des courriels enregistrés sur le serveur privé de Hillary Clinton, l’adversaire démocrate de Donald Trump et ancienne secrétaire d’Etat.
Interrogé sur CNN, James Woolsey a toutefois marqué sa différence avec Donald Trump en jugeant que son projet d’interdire provisoirement l’entrée de musulmans aux Etats-Unis était « une mauvaise décision ». Il a aussi mis en garde contre les dangers liés au changement climatique, un phénomène que Donald Trump a qualifié de canular profitant à la Chine.
Cet ancien directeur de la CIA se distingue surtout de Donald Trump au sujet de la guerre en Irak, si l’on en croit les affirmations répétées du candidat républicain selon lesquelles il était un farouche opposant à cette intervention militaire, bien qu’il l’ait soutenue dans un premier temps.
James Woolsey l’a pour sa part défendue avec vigueur en laissant entendre que Saddam Hussein cachait ses armes nucléaires, chimiques et biologiques aux inspecteurs de l’Onu. Il a aussi propagé l’affirmation fausse selon laquelle le dirigeant irakien avait soutenu les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis revendiqués par Al Qaïda.
(Jonathan Landey; Bertrand Boucey pour le service français)