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JO de Rio : le Kenya hors-jeu pour cause de dopage?

Publié le 6 juillet 2016,
par VisionsMag.
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Les athlètes du Kenya sont sous le feu des contrôles anti-dopage voulus par le Comité international olympique (CIO) durant la période qui précède le début des Jeux olympiques de Rio de cet été.

JO de Rio : une lutte anti-dopage sans merci

Le CIO veut éviter à tout prix que les prochains Jeux olympiques de Rio soient ternis par des affaires de dopage. En effet, la liste noire des JO entachés par ces pratiques déplorables est longue : la sprinteuse américaine Marion Jones dopée aux stéroïdes à Sydney en 2010, puis une trentaine d’athlètes à Athènes en 2004. Alors que les JO de Pékin en 2008 revendiquaient la « tolérance zéro pour le dopage », 400 athlètes étaient testés positifs à l’hormone de croissance. Enfin les organisateurs des JO de Londres de 2012 réussirent à contrôler la moitié des athlètes présents pour une centaine de cas de dopage reconnus.

Plus la lutte anti-dopage progresse, plus les techniques de dopage se perfectionnent pour rendre ces pratiques illicites indétectables. Une véritable course s’engage pour maintenir le niveau de vigilance au plus haut.

C’est pourquoi le budget des tests des prochains JO de Rio va être doublé pour atteindre un million de dollars, avec un ciblage des sports que l’Agence mondiale antidopage (AMA) juge les plus à risque comme l’athlétisme, l’haltérophilie, le football, le cyclisme et la natation.

Les athlètes kenyans mauvais élèves en matière de dopage

Tout commence par un reportage d’une télévision allemande en mai 2012 : l’enquête dénonce des pratiques incroyables de dopage sanguin parmi les coureurs kényans. Scandale national à la clé pour un pays qui s’enorgueillit de disposer des meilleurs athlètes mondiaux sur les disciplines si prisées lors des retransmissions télévisuelles que sont les marathons et les courses de fond au premier rang desquelles figure le mythique 3 000 mètres steeple.

Le gouvernement kényan n’a eu d’autre choix que de mettre en place une commission d’enquête sur le dopage dotée de moyens financiers pour mener ses investigations dans une nation qui a longtemps fermé les yeux sur ce sujet tabou.

Difficile d’éradiquer un phénomène quand certains sportifs se dopent souvent par ignorance dans un pays dont le sport représente une source de richesses essentielles pour certaines communautés. Depuis quatre ans, le nettoyage des « écuries d‘Augias du dopage kényan » progresse. Bilan de cette lutte antidopage : depuis quatre ans, une quarantaine d’athlètes kényans se sont vus impliqués tandis que le directeur de la Fédération kényane d’athlétisme a été récemment suspendu pour cause de soupçons de corruption pour couvrir des cas de dopage.

Le Kenya contraint de satisfaire les exigences de l’Agence mondiale antidopage

Jusqu’à ces dernières semaines, le Kenya était menacé purement et simplement d’exclusion des JO de Rio. En cause, un système national de lutte anti-dopage non conforme aux critères draconiens de l’Agence mondiale antidopage.

Face à cette menace, les députés kényans ont adopté fin mai des amendements à leur arsenal antidopage propres à satisfaire les exigences de l’AMA. Le sénat puis le président kényan doivent encore avaliser cette évolution réglementaire.

JO de Rio : le Kenya hors-jeu pour cause de dopage?
Le CIO menace d’exclusion certaines nations comme le Kenya, dont les systèmes de lutte anti-dopage sont jugés peu fiables, et soumettra leurs athlètes à un contrôle antidopage très resserré d’ici le début des Jeux olympiques de Rio en août 2016.
JO de Rio : le Kenya hors-jeu pour cause de dopage?
JO de Rio : le Kenya hors-jeu pour cause de dopage?

La primauté des athlètes kényans pourra-t-elle s’exercer aux JO de Rio ?

L’enjeu de la lutte antidopage menée au Kenya est essentiel pour le monde sportif dans son ensemble, et le continent africain en particulier. Le Kenya, depuis sa première participation aux JO d’Australie en 1956 a raflé près d’un tiers des médailles remportées par l’Afrique, deux fois plus que l’Ethiopie, deux nations réputées pour leurs athlètes et coureurs. Les athlètes kényans ont presque gagné toutes les médailles du 3000 mètres steeple depuis 1968.

Le gouvernement et le sport kenyans sont devant leurs responsabilités aux yeux de la communauté internationale : ils doivent montrer leur engagement sans condition dans la lutte anti-dopage sous peine d’être exclus des Jeux olympiques de Rio. L’absence des sportifs kényans serait un drame national mais également une perte considérable au niveau sportif tant ils dominent la plupart des disciplines de course à pied.

Sources des photos : impact24.info / sports.orange.fr / geopolis.francetvinfo.fr /