Les juges à la police de Nice dans l'enquête sur le 14-Juillet
NICE (Reuters) – Les juges d’instruction en charge de l’enquête sur de possibles failles de sécurité autour de l’attentat sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016 ont fait une « réquisition » au centre de supervision d’urgence (CSU) de la police municipale de Nice, a-t-on appris auprès de la mairie.
Selon Le Parisien, deux juges niçois ont mené le 26 octobre une perquisition pour se rendre compte de la configuration des lieux et des moyens à la disposition des policiers.
« Il n’y a pas de perquisition mais une réquisition », a réagi la mairie. « Cela est tout à fait normal dans le cadre de l’instruction que l’enquête soit menée et cette visite visait à comprendre le fonctionnement du CSU ».
« Ils nous ont demandé de leur fournir des documents que nous sommes en train de rassembler toujours sur le fonctionnement des caméras, leur positionnement », a détaillé la municipalité.
Christian Estrosi a estimé de son côté que les juges ne faisaient que leur travail. « Et j’ai le sentiment qu’ils le font bien », a ajouté le maire de Nice sur franceinfo.
Le 14 juillet 2016, 86 personnes ont trouvé la mort quand un individu radicalisé a foncé en camion dans la foule qui venait d’assister au feu d’artifice de la fête nationale sur le front de mer.
Selon Le Parisien, les autorités essayent de comprendre comment l’auteur de l’attaque, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, « a pu effectuer onze passages sur la Promenade des Anglais, avec des manœuvres interdites comme ces demi-tours sur les trottoirs, entre le 11 et le 14 juillet ».
En janvier, le parquet de Nice avait classé sans suite une première enquête sur le dispositif de sécurité mis en place le soir du 14 juillet.
(Mathias Galante, édité par Yves Clarisse)