La justice américaine rejette une demande de Roman Polanski
LOS ANGELES (Reuters) – Un juge de Los Angeles a rejeté lundi une demande de Roman Polanski, qui souhaitait pouvoir revenir aux Etats-Unis pour mettre fin à une affaire sur des accusations de viol d’une adolescente dans les années 1970, sans risquer d’être emprisonné.
L’avocat du réalisateur franco-polonais avait demandé au juge Scott Gordon de reconnaître que son client a déjà purgé sa peine lors de son incarcération quelques dizaines de jours en 1977. Nanti de cette assurance, Roman Polanski aurait accepté de se rendre aux Etats-Unis pour se voir signifier sa peine, selon son avocat.
Le ministère public californien avait en revanche estimé que Roman Polanski demandait un traitement de faveur et qu’il n’était pas question de discuter de sa peine avant son retour aux Etats-Unis.
Roman Polanski a reconnu en 1977 avoir eu une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans lors d’une séance de photos à Los Angeles. Il a alors passé 42 jours en prison avant d’être remis en liberté après une négociation (« plea bargain »).
Mais il a fui les Etats-Unis l’année suivante, redoutant que le magistrat chargé du dossier ne revienne sur l’accord passé à l’époque et ne le condamne à plusieurs années de prison.
(Dan Whitcomb; Nicolas Delame et Bertrand Boucey pour le service français)