Kenya : Odinga exige des "garanties" pour le nouveau scrutin présidentiel
NAIROBI (Reuters) – L’opposant kényan Raila Odinga a annoncé mardi qu’il ne participerait pas au nouveau scrutin présidentiel fixé au 17 octobre s’il n’avait pas des garanties « légales et constitutionnelles » sur les conditions d’organisation de l’élection.
« On ne peut pas répéter la même erreur une deuxième fois et en attendre des résultats différents », a-t-il expliqué à la presse.
L’opposition estime notamment que les membres de la commission électorale doivent être remplacés et que des poursuites judiciaires doivent être lancées contre eux.
Jugeant que le scrutin du 8 août dernier avait été entaché d’irrégularités, la Cour suprême a invalidé vendredi dernier la victoire du président sortant, Uhuru Kenyatta, et ordonné l’organisation d’un nouveau scrutin, dont la date a été annoncée lundi par la commission électorale.
« Il n’y aura pas d’élection le 17 octobre si les conditions que nous avons exposées dans une déclaration ne sont pas réunies », a prévenu Odinga.
Le président sortant a réagi à la demande du chef de l’opposition, indiquant qu’il n’y avait aucune loi faisant qu’Odinga doive être consulté.
« Rien n’oblige qu’Odinga soit consulté. Je n’ai pas été consulté non plus. Le Kenya n’appartient pas à un seul homme », a dit Uhuru Kenyatta dans un communiqué.
(John Ndiso et David Lewis; Henri-Pierre André et Arthur Connan pour le service français)