La Knesset durcit les conditions d'un partage de Jérusalem
JERUSALEM (Reuters) – Une proposition de loi destinée à durcir les conditions d’un partage de Jérusalem dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec l’Autorité palestinienne a été adoptée mercredi en première lecture au parlement israélien, alors que la tension continue à régner dans la ville sainte.
Le texte prévoit que toute cession d’une partie de la ville à « une entité étrangère » devra être approuvée par la Knesset à la majorité des deux tiers. Il a été adopté par 51 voix contre 41. La droite et l’extrême droite, qui soutiennent le gouvernement de Benjamin Netanyahu, disposent de 67 des 120 sièges parlementaires.
Deux nouvelles lectures, qui pourraient avoir lieu à la reprise de la session parlementaire, en octobre, sont nécessaires pour qu’il entre en vigueur.
Le statut de Jérusalem, qu’Israël considère comme sa capitale « éternelle et indivisible », est l’un des principaux points de blocage du processus de paix.
Des affrontements israélo-palestiniens d’une violence sans précédent depuis plusieurs années ont éclaté la semaine dernière dans la vieille ville après l’installation de détecteurs de métaux aux abords de l’esplanade des Mosquées.
La mesure a été décidée après la mort de deux policiers, tués le 14 juillet sur le site par des Arabes israéliens. Le gouvernement israélien a finalement décidé de retirer les portiques mardi pour les remplacer par des caméras de surveillance, mais les Palestiniens réclament le retour à la situation antérieure.
(Jean-Philippe Lefief pour le service français)