Le militant bahreïni des droits de l'homme Rajab à nouveau arrêté
DOHA (Reuters) – Le Bahreïni Nabil Rajab, un des militants des droits de l’homme les plus connus du monde arabe, devait être libéré sous caution mercredi après plus de six mois de prison mais a été maintenu en détention.
Il a pourtant lui-même annoncé sa libération sur son compte Twitter, ajoutant qu’il était convoqué au tribunal le 23 janvier dans l’affaire qui lui a valu d’être arrêté.
Elle concerne des tweets envoyés sur le système pénitentiaire à Bahreïn et l’implication de l’émirat dans la guerre civile au Yémen.
Quelques heures plus tard, le parquet a fait savoir sur Instagram que Nabil Rajab restait en détention dans l’attente des résultats d’une autre enquête sur la publication « de fausses rumeurs malveillantes nuisant au prestige du royaume ».
Il n’a pas fourni de détails.
Nabil Rajab, fondateur du Centre bahreïni des droits de l’homme, a joué un rôle de premier plan dans la mobilisation chiite de 2011 en faveur d’une ouverture démocratique.
Incarcéré en mai 2012 pour son implication dans des manifestations interdites, il avait été remis en liberté deux ans plus tard.
En janvier 2015, il avait été condamné à six mois de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat, puis gracié deux mois plus tard pour raisons de santé par le roi Hamed ben Issa al Khalifa.
(Tom Finn, Gilles Trequesser pour le service français)