Le Mouvement 5 étoiles grand perdant en Italie des municipales
ROME (Reuters) – Le Mouvement 5 étoiles (M5S) sort perdant des élections municipales partielles organisées dimanche en Italie où il a été éliminé dès le premier tour dans les sept principales villes où se tenait le scrutin.
Les candidats du parti anti-système sont arrivés troisièmes ou quatrièmes à Parme, Vérone, Palerme, L’Aquila dans les Abruzzes, mais aussi Catanzaro en Calabre, Tarente, dans les Pouilles, et Gênes, ville du fondateur du mouvement, Beppe Grillo, d’après les résultats publiés lundi
Le chef de file du M5S a assuré que son mouvement allait se reprendre après ce revers électoral. « Nous allons continuer à aller de l’avant », a-t-il dit sur son blog.
Ces résultats pourraient pourtant présager de difficultés pour la formation en vue des élections législatives prévues d’ici mai 2018 et suggérer sa perte de vitesse, comme d’autres partis anti-système en Europe.
Des coalitions de centre droit sont arrivées en tête dans 13 des 24 principales villes où le vote avait lieu. Des coalitions de centre gauche le sont dans huit de ces 24 villes. Elles se disputeront la plupart des communes d’ores et déjà perdues par le M5S au second tour, le 25 juin.
A Palerme, le candidat de centre droit Leoluca Orlando a été élu dès le premier tour. Il est assuré de conduire un sixième mandat dans la ville sicilienne.
A l’échelle nationale, le M5S était au coude-à-coude avec le Parti démocrate dans les intentions de vote, mais le mouvement contestataire a souvent du mal à tirer son épingle du jeu au niveau local, en raison des faiblesses de son organisation et de l’absence de candidats de premier plan.
Neuf millions d’Italiens étaient appelés aux urnes dans un millier de villes, dernier scrutin test avant les législatives.
L’hostilité envers les partis traditionnels s’est accrue dans la dernière semaine de campagne après le rejet au Parlement du projet de réforme du code électoral, qui semble écarter l’hypothèse de législatives anticipées à l’automne.
Mais la coalition gouvernementale emmenée par Paolo Gentiloni est fragile et les observateurs n’excluent pas un retour aux urnes à court terme.
Le Mouvement 5 étoiles espérait prolonger ses succès électoraux de l’année dernière, quand le mouvement avait remporté deux des plus grandes villes du pays, Rome et Turin.
Les difficultés rencontrées par Virginia Raggi, maire de Rome cernée par les affaires, semblent toutefois avoir rendu circonspects les électeurs.
(Steve Scherer, avec Crispian Balmer, Julie Carriat et Hélène Dauschy pour le service français, édité par Gilles Trequesser)