Le passing cloud, nuage écologique à vitesse indéterminée pour voyageurs rêveurs

Qui n’a jamais rêvé de sauter de l’avion pour s’installer confortablement dans les nuages et se laisser transporter par le vent tout en contemplant le paysage. Tiago Barros, designer portugais basé à New York, a transformé ce rêve en réalité avec son projet passing cloud, présenté à un concours pour le Van Alen Institute et le département des affaires culturelles de New York sur la thématique : la vie au rythme du train ! Le jury du concours s’attendait plutôt à voir des projets de type TGV et non NVI (Nuage à Vitesse Inconnue).

Après le slow food, le slow voyage la tête dans les nuages

L’idée du passing cloud est simple. Un nuage fait de plusieurs ballons, avec une structure métallique couverte de nylon, qui une fois liés ressemblent à un nuage. Les passagers montent sur le nuage par une échelle métallique et s’y assoient. Ensuite c’est parti ! Destination : l’inconnu. Le nuage se déplace au gré des vents et vous dépose là où bon lui semble. Comme il avance au rythme du vent, les passagers ne risquent pas de s’envoler.

Avec ce projet, Tiago Barros veut changer la notion de voyage. Il souhaite que les passagers redécouvrent l’inconnu, et prennent plaisir à savourer le temps. Le passing cloud permet de mettre une parenthèse aux emplois du temps réglés à la minute près, le temps d’un voyage!

Les avantages sont certains : pas de consommation de carburant, utilisation des forces de la nature, cheveux dans le vent garantis. Et surtout, découverte de nouveaux endroits, rencontres imprévues certaines, et découverte du plaisir de la lenteur.

Cependant il reste quelques questions à élucider : combien de manteaux faut-il pour ne pas mourir de froid une fois sur le nuage ? Comment le nuage redescend-il sur terre ? Comment retourne-t-on à la case départ ?

Le dirigeable : comment un moyen de transport mis au placard devient une solution du futur

Blague à part, le retour aux ballons dirigeables est une réelle tendance et une alternative écologique pour le transport de fret et même le tourisme de demain. Avec la montée constante des prix du kérosène, beaucoup de constructeurs aériens se penchent sur le retour aux bons vieux Zeppelins. Selon une étude du cabinet de conseil Ernst & Young, ceux-ci consommeraient en effet de 2 à 6 fois moins de kérosène qu’un avion.

L’entreprise californienne Aeros Corp a ainsi développé un dirigeable capable de transporter 500 tonnes de fret. En plus d’être moins gourmand en carburant, l’appareil n’a pas besoin d’aéroport et peut livrer des quantités de fret dans des zones difficiles d’accès, ce que seuls les hélicoptères pouvaient faire jusqu’à présent.

En France, le studio Massaud prévoit de développer un hôtel volant écologique, Manned Cloud, d’ici 2025. Ce sera un ballon d’une centaine de mètres de long, avec une autonomie de 5000 km capable de transporter 100 passagers. De quoi voyager dans le silence au-dessus de paysages magnifiques sans laisser de trace. Son concepteur, Jean-Marie Massaud, indique que ce type de voyage répond à une réelle demande de la part du public, dont la conscience environnementale est de plus en plus aiguisée et qui est lassé des lieux « paradisiaques » déjà détruits par le tourisme.

Bref, la prochaine fois que vous regarderez un nuage, peut être que vous sourirez en vous disant : « génial un nuage, je vais sauter dessus pour qu’il m’emmène vers une destination ensoleillée» !

Articles récents