MOSCOU (Reuters) – Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a annoncé mercredi avoir annulé une réunion qu’il devait avoir cette semaine avec le sous-secrétaire d’Etat américain Thomas Shannon pour protester contre l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre Moscou.
Le département américain du Trésor a annoncé mardi avoir imposé des sanctions à 38 personnalités et entités liées à la Russie en raison du rôle de cette dernière dans le conflit en Ukraine.
Moscou a protesté contre cette initiative et le Kremlin a fait savoir mercredi qu’il étudiait différentes mesures de représailles contre les Etats-Unis.
« Il va sans dire que le premier principe en réponse aux sanctions est la réciprocité », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine.
« Au niveau de nos experts, évidemment, plusieurs types de sanctions (contre Washington) sont en préparation et proposées », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué publié sur le site internet du ministère des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov dit avoir renoncé à la réunion avec Thomas Shannon qui devait avoir lieu vendredi à Saint-Pétersbourg pour discuter des relations bilatérales entre les deux pays.
Il qualifie les sanctions américaines de « poursuite de la tendance initiée par l’administration Obama visant à détruire les relations entre nos pays » et juge qu’elles décrédibilisent les promesses de Donald Trump d’oeuvrer à leur amélioration.
Le porte-parole de la Maison blanche, Sean Spicer, a déclaré mardi que les sanctions visant Moscou ne seraient pas levées tant que les Russes ne se seront pas totalement retirés de l’est de l’Ukraine.
Il a fait cette déclaration alors que le président ukrainien Petro Porochenko venait d’être reçu à la Maison blanche par le vice-président Mike Pence, puis par Donald Trump.
Dans un communiqué publié mercredi, le Kremlin a qualifié d' »inappropriées et incorrectes » les accusations américaines d’ingérence en Ukraine.
« Nous avons dit à maintes reprises que la Russie n’est pas présente sur le territoire du Donbass », dit Dmitri Peskov en référence à la région de l’est de l’Ukraine en partie contrôlée par les séparatistes prorusses.
« C’est pourquoi nous considérons que de telles déclarations sont inappropriées et incorrectes », ajoute-t-il.
(Alexander Winning et Dmitri Soloviov; Tangi Salaün pour le service français)