Au Nicaragua, Daniel Ortega choisit sa femme comme colistière
MANAGUA (Reuters) – Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a choisi son épouse comme candidate à la vice-présidence du pays en vue des élections de novembre, où le dirigeant socialiste est susceptible de décrocher un troisième mandat présidentiel.
Daniel Ortega, ex-guérillero âgé de 70 ans, s’est officiellement déclaré mardi candidat à sa réélection, et a dévoilé à cette occasion le rôle confié à Rosario Murillo. Il avait précédemment décrit l’idée d’un « gouvernement conjoint » avec son épouse comme un symbole d’égalité entre les sexes.
« Nous ne doutons pas que (le candidat à la vice-présidence) devait être une femme, et comment trouver mieux qu’une partenaire qui a déjà fait l’épreuve du travail et s’est montrée très efficace et disciplinée ? », a-t-il dit devant ses partisans.
Rosario Murillo a déjà occupé le poste de première porte-parole du gouvernement. Le scrutin du 6 novembre élira également les 90 membres de l’Assemblée nationale nicaraguayenne.
Le parti libéral indépendant (PLI) et le parti libéral constitutionnaliste (PLC), dans l’opposition, sont également en lice, mais un sondage publié la semaine dernière attribue 65% d’intentions de vote à Daniel Ortega.
Après avoir dirigé le Nicaragua pour la première fois dans les années 1980, Daniel Orteaga a repris le pouvoir en tant que chef du Front sandiniste de libération nationale en 2007. Auteur de plusieurs recueils de poésie, Rosario Murillo, âgée de 65 ans, est affiliée au parti depuis les années 1970. Elle a épousé Daniel Ortega en 2005.
(Ivan Castro, Julie Carriat pour le service français)