Paul Watson, 65 ans, est un militant écologiste. Il s’investit particulièrement dans la conservation et la protection de la vie marine en haute mer. La virulence de certaines de ses opérations l’ont amenées à s’exiler en France et il est sur la liste rouge d’Interpol. Une lutte sans merci pour protéger les océans du globe. Comment défendre l’environnement et figurer sur le répertoire des grands criminels?
De Greenpeace à Sea Shepherd, on peut dire que Paul Watson a acquis une forte expérience dans le domaine de l’écologie. Ainsi, en plus d’être co-fondateur de Greenpeace en 1972, de Greenpeace International en 1979 et de Sea Shepherd en 1981, il s’investit dans de nombreuses autres associations comme les Defenders of Wildlife, le Fund for Animals ou Earth First ! Le navigateur traverse les océans de la planète depuis maintenant 40 ans.
1981, La création de Sea Shepherd Conservation Society
Paul Watson est fondateur et président de l’ONG internationale de défense des océans, Sea Shepherd (berger de la mer). Son ONG a pour but de renforcer la lutte pour la protection des animaux marins, une des plus importantes cause humanitaires au monde. Ses membres entreprennent des actions diverses comme la protection des tortues du Cap vert, la destruction des baleiniers nippons, la sensibilisation de l’opinion à la cause des requins de la Réunion ou dénoncer les atrocités que subissent les dauphins de la baie de Taiji au Japon… Sea Shepherd ne lâche rien.
Le charismatique Paul Watson est nommé par Times Magazine comme l’un des vingt plus grands héros écologistes du XXème siècle. Cependant, dans son combat pour protéger les océans, il s’est attiré de puissants ennemis, dans plusieurs pays.
Paul Watson : controverses, condamnations judiciaires et vie en exil
En août 2012, Interpol demande l’arrestation de l’écologiste Paul Watson relayant un mandat d’arrêt du Costa Rica et du Japon, où il est accusé d’avoir mis en danger un équipage pendant une mission de protection des requins en 2002 et pour une opération contre un baleinier en Antarctique, en 2010.
« Nous n’avons jamais blessé personne, volé, ni démolit de matériels, mais eux, au contraire, assassinent en toute impunité des animaux innocents » explique cependant le navigateur. Le « pirate-écolo » est critiqué par quelques militants comme Steven Guilbeault et Hubert Reeves. Il est même considéré comme irresponsable par John Fritzell, le directeur de Greenpeace.
Le capitaine s’exilera alors plusieurs mois en haute mer, il continuera ses actions et participera aux campagnes de son ONG sur le Pacifique et en Antarctique. Finalement, si le Japon continue à maintenir son mandat d’arrêt, la notice rouge d’Interpol concernant le Costa Rica sera abandonnée. Paul Watson retournera alors aux Etats Unis en 2013 puis en France en 2014. A l’heure actuelle, le fugitif se doit de rester sur le territoire français pour éviter de finir dans une prison japonaise.
Paul Watson continue de diriger les campagnes de Sea Shepherd afin de protéger la vie maritime mondiale. Il promet d’être présent à la prochaine conférence sur le climat à Paris cette année. « Jusqu’ici, ces conférences n’ont donné que des paroles. La France a l’opportunité unique de changer la donne », affirme-t-il. On peut être sur qu’il fera tout pour !
Sources des photos : www.nypost.com / www.adoreanimals.com