Ron Finley, un guérillero jardinier à South Central L.A.
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S’il n’est pas né avec la main verte, Ron Finley a sans aucun doute un grain. Oui ! Mais de génie pour mettre en place une idée aussi folle et innovante que l’Urban Farming… en plein cœur de South Central Los Angeles!
Avec plusieurs cordes à son arc, d’abord créateur d’une ligne de vêtements pour athlètes professionnels, la Dropdead collexion , puis collectionneur de la série de posters Blaxploitation, films afro-américains des années 1970 , Ron Finley est surtout connu pour ses coups de pioches en plein quartier de Los Angeles : l’Urban Farming !
Du grain de folie artistique… au grain de haricot !
Co-fondateur de la firme L.A.Greensground.org , groupe de paysagistes qui transforme les jardins de L.A. à moindre coût, Ron Finley a vu grand. Début 2013, il se produit à la télévision pour parler de son nouveau projet, l’Urban Farming, ou comment cultiver son jardin potager… dans la rue ! Passant aussi simplement du grain de folie artistique au grain de haricot !
Avec ce nouveau projet, Ron Finley veut révolutionner les habitudes alimentaires des habitants de Los Angeles, trop habitués aux Drive-in du très célèbre fast-food qui n’a en commun avec Ron Finley que le prénom !
Guérillero jardinier en plein coeur de South Central L.A.
Eradiquer les hamburgers et la junk food, tel est le but de Ron Finley qui, tel un guérillero armé de sa pelle et de son terreau, brave tous les interdits et les plaintes et plante son potager au pied du passage-clouté.
Cultiver est pour lui un moyen d’éduquer la population et de sensibiliser toutes les tranches d’âge, tous les corps de métiers, de l’écolier, au gangster en passant par le sans-abri…avec « les fraises en plus » !
Central (Potager) Park
S’approprier un lopin de terre publique n’est pas le but de l’opération, rappelle Ron Finley. Tout le monde participe et tout le monde récolte les fruits du travail collectif pour planter et replanter à l’infini sur des morceaux de trottoirs végétaux dont tout le monde se fiche. A la crainte qui se pose de se faire voler ses fruits, il répond que c’est bien la raison pour laquelle il a planté son potager dans la rue : pour que les gens les prennent !
D’ailleurs Ron Finley estime que la ville de Los Angeles posséderait l’équivalent de 20 Central Park de lots vacants, pour nourrir les habitants de South L.A. de bons produits du terroir. Ce qui ne représenterait pas moins de 724,838,400 plants de tomates.
De quoi donner envie (peut être seulement aux mordus de carottes et de haricots) de transformer Central Park en potager new yorkais bio !
L.A., bientôt ancienne capitale des fast-food ?
C’est en 2010 que l’idée d’Urban Farming vient à Ron Finley. Il décide de planter son jardin potager sur le bord du trottoir pour réduire les dépenses en produits frais délicieusement entretenus aux pesticides et pour éviter un trajet de 45 minutes en voiture jusqu’au supermarché le plus proche. Pour le guérillero l’heure est grave car de nos jours, les enfants ne feraient pas la différence entre le goût d’une aubergine et celui d’une patate douce…
Les réseaux sociaux propagent donc l’idée en un rien de temps, Russel Brand invite Ron Finley sur son émission de Talk-show et Jesse Dylan réalise même un court métrage sur le créateur de l’Urban Farming de South Central L.A.
En l’espace de quelques mois, Ron Finley se rend rapidement compte de l’impact du jardin et du potager sur le comportement de ses concitoyens : un tournesol contre un sourire ! De quoi espérer plonger l’industrie du Fast-food dans les abîmes de l’enfer alimentaire… Il rêve d’ailleurs de voir sa ville se remplir de pelles, de menthe et de marjolaine plutôt que d’armes à feu et de drogue.
Ron Finley a donc un grain… mais ce grain est à Ron Finley ce que les bons tuyaux étaient à ce cher Huggy ! Tous à nos pelles !
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