Shoko Nakagawa, indétrônable reine des Otakus…et des chats
Des dizaines de milliers de fans l’attendaient en juillet dernier au parc des Expositions de Villepinte où se tenait la dernière Japan Expo. Si la bloggeuse japonaise aux 200 millions de visites n’est pas forcément portée par le cœur du grand public français, les plus érudits de cette culture de l’univers manga sauront la reconnaître comme leur Reine. Retour sur 10 années d’ascension fulgurante dans le monde mystérieux des Otakus.
Shoko Nakagawa, au début des années 2000, vit dans un certain anonymat avec un début de carrière hésitant dans le monde de la photographie de mode japonaise. Sa belle silhouette lui ouvre des portes pour se frayer un chemin entre les mannequins posant pour les marques de sous-vêtements. Mais sa réalité n’est pas ici. C’est l’univers Manga qui la passionne depuis son plus jeune âge. Shoko est assez seule à l’époque, trop occupée par des passions qu’elle peine à partager autour d’elle ; les jeux vidéo et les mangas étant relativement marginaux durant ces années-là. C’est pourquoi elle décide assez vite de se réfugier sur le Web, s’exprimer et partager ce qui l’anime autour d’une communauté de passionnés comme elle. C’est ainsi qu’en 2003 elle crée son blog personnel, à l’origine pour garder derrière elle une trace de sa vie.
Très vite Shoko multiplie les publications et attire de plus en plus de visiteurs sur ses pages où elle parle de jeux vidéo, de musique, de manga, et enfin… de chats. Aujourd’hui propriétaire de 10 de ces petits félins, Shoko leur voue un véritable culte qu’elle pousse parfois à l’extrême, et elle le fait savoir cela au travers de certaines photos partagées plusieurs millions de fois par les Japonais.
Au fil des années et à travers ce blog, Shoko Nakagawa devient vite l’ambassadrice de la culture Otaku et sa notoriété se répand au-delà des frontières japonaises. Elle va même jusqu’à se créer son propre langage : le Shokotan-Go.
Fille du chanteur star Katsuhiko Nakagawa, décédé en 1995, c’est en particulier grâce à la chanson que la petite reine Nakagawa accroît sa renommée. Dès 2006, la jeune chanteuse de 20 ans sort un premier single référencé au Top 50 japonais. C’est le début d’une belle carrière qui l’amène à parcourir le pays pour chanter devant ses fans, et couvrir les génériques des séries mangas. Shoko Nakagawa multiplie les succès.
Mais cela ne s’arrête pas là. Shoko devient vite un phénomène de buzz au Japon. On la voit à la télé, on l’écoute à la radio pour parler de la culture Otaku, on reconnait enfin sa voix derrière des personnages de dessins animés comme Raiponce, Pokémon ou encore Dragon Ball. On se demande surtout ce qui pourrait arrêter la jeune japonaise qui n’en finit pas de se découvrir de nouveaux talents. A la Japan Expo de Paris, on a pu découvrir, au cours d’une performance artistique live époustouflante, ses aptitudes d’illustratrice manga.
Quand, sur son blog ; on voit qu’elle est capable de se photographier couverte de mues de cigales japonaises pour signifier son attachement aux animaux, on comprend que Shoko Nakagawa n’a pas fini de nous surprendre !
Sources des photos: jpop-idols.com / ihavemeaning.livejournal.com