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Taïwan accuse la Chine de lui avoir interdit l'accès à la COP23

Publié le 14 novembre 2017,
par Reuters.
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TAIPEI (Reuters) – Taïwan accuse la Chine d’avoir fait pression pour que son ministre de l’Environnement ne puisse pas participer à la conférence des Nations unies sur le climat qui se tient actuellement à Bonn en Allemagne, même en tant qu’observateur accrédité.

Le ministre taïwanais chargé de la protection de l’Environnement, Lee Ying-yuan, avait indiqué son intention de participer à la réunion de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP23) à Bonn, mais, « en raison des interventions de la Chine », il n’a pu entrer, indique un communiqué du ministère taïwanais des Affaires étrangères publié lundi soir.

Les relations entre Pékin et Taipei se sont détériorées depuis que la pro-indépendantiste Tsai Ing-wen a été élue présidente de l’île l’an dernier. Depuis, la Chine cherche à faire appliquer plus strictement le principe d’une « seule Chine » représentée par le gouvernement communiste de Pékin.

A Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a réaffirmé la position de la Chine.

« Sur la question de la participation de Taïwan aux événements internationaux, la position de la Chine est très claire, à savoir que (Taïwan) doit se conformer au principe d’une seule Chine », a déclaré le porte-parole sans autre précision.

C’est en 2009 que Taïwan a annoncé son intention de participer aux conférences sur le changement climatique. Depuis cette époque, le gouvernement de l’île a fait en sorte que ses représentants puissent obtenir des accréditations en tant qu’observateurs non gouvernementaux.

Ainsi, une délégation de Taïwan a participé l’an dernier à la réunion sur le climat.

Taïwan n’est pas membre des Nations unies. Elle a perdu son siège, attribué à la Chine communiste en 1971.

Sous le gouvernement taiwanais précédent du président Ma Ying-jeou, qui était plutôt favorable à la Chine, Pékin avait autorisé Taiwan à assister à certains événements des Nations unies. Taïwan avait ainsi eu accès en tant qu’observateur à une assemblée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.

Taiwan n’y a pas eu accès cette année.

La Chine estime que la nouvelle présidente taïwanaise recherche une indépendance totale de l’île, où les forces nationalistes chinoises de Tchang Kaï-chek, défaites par les communistes de Mao Zedong, se sont réfugiées à la fin de la guerre civile en 1949.

 

 

(Jess Macy Yu; Danielle Rouquié pour le service français)