Trump estime que les faits lui ont donné raison sur Charlottesville
WASHINGTON (Reuters) – Donald Trump a répété jeudi qu’il avait eu raison de déclarer que les deux camps étaient responsables des violences entre suprémacistes blancs et contre-manifestants antifascistes à Charlottesville, en Virginie, le mois dernier.
Le président américain a été vivement critiqué pour son refus de condamner explicitement les suprémacistes à l’origine de la manifestation interdite du 12 août, en marge de laquelle une militante antiraciste a été tuée par un nationaliste qui a foncé dans la foule au volant de sa voiture.
S’adressant aux journalistes à bord d’Air Force One en rentrant de Floride, où il a constaté jeudi les dégâts de l’ouragan Irma, Donald Trump a estimé que des violences provoquées par des militants antifascistes fin août en Californie lui avaient donné raison.
« Je crois qu’à la lumière de l’émergence des ‘antifa’, quand on regarde ce qui se passe, il y a aussi des sales types de l’autre bord. Et c’est essentiellement ce que j’ai dit », a déclaré le président en évoquant une conversation qu’il a eue mercredi avec le sénateur républicain de Caroline du Sud Tim Scott, un Afro-Américain qui a critiqué sa réaction après les violences de Charlottesville.
Donald Trump a signé jeudi une résolution adoptée par le Congrès condamnant « la haine, le sectarisme et le racisme sous toutes leurs formes ». « Peu importe la couleur de notre peau où notre origine ethnique, nous vivons tous avec les mêmes lois, nous saluons tous le même drapeau, et nous sommes tous les enfants du même Dieu tout-puissant », a-t-il commenté dans un communiqué.
Mais à bord d’Air Force One, il est revenu sur les violences qui ont éclaté le 27 août à Berkeley, en Californie, où des militants « antifa » et des protestataires d’extrême-gauche ont attaqué des manifestants d’extrême-droite.
« Compte tenu de ce qui s’est passé depuis avec les antifa, vous voyez d’un autre oeil ce qui est arrivé depuis Charlottesville. Beaucoup de gens disent, en fait beaucoup de gens ont écrit, ‘Oh, Trump avait peut-être raison' », a insisté le président américain.
(James Oliphant, Steve Holland et Brendan O’Brien; Tangi Salaün pour le service français)