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Trump va nommer Robert Lighthizer représentant au commerce

Publié le 3 janvier 2017,
par Reuters.
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WASHINGTON (Reuters) – Le président élu Donald Trump a désigné Robert Lighthizer, farouche adversaire des pratiques commerciales de la Chine, comme représentant américain au Commerce, a déclaré mardi son équipe de transition dans un communiqué.

Robert Lighthizer « combattra pour de bons accords commerciaux qui donnent la priorité à l’ouvrier américain », peut-on lire dans ce texte.

Lighthizer a été représentant adjoint américain au commerce avec rang d’ambassadeur sous l’ancien président Ronald Reagan dans les années 1980, selon une biographie mise en ligne sur le site internet de Skadden Arps, le cabinet juridique dont il est actuellement l’un des associés.

Il a notamment lutté à l’époque contre les importations japonaises, en menaçant d’imposant des quotas et des taxes prohibitives à l’archipel.

Depuis cette date, il a passé près de trente ans comme avocat à défendre des clients américains dans les affaires de lutte contre le dumping et s’est battu pour un meilleur accès des entreprises aux marchés étrangers, lit-on dans cette biographie. Il a notamment contribué à l’établissement de taxes à l’importation sur l’acier chinois.

Lighthizer a estimé, en 2010 lors d’une audience au Congrès, que la Chine n’avait pas respecté ses engagements pris en 2001, au moment de son entrée dans l’Organisation mondiale du Commerce. Il a prôné des tactiques plus agressives pour « changer le système », y compris en contournant les règles de l’OMC.

« Des années de passivité et de dérive de la part des décideurs américains ont permis au déficit commercial sino-américain d’atteindre un niveau qui est devenu, de l’avis de beaucoup, une menace majeure pour notre économie », a-t-il écrit dans ce témoignage devant la US-China Economic and Security Review Commission.

Robert Lighthizer est considéré comme un négociateur chevronné connaissant parfaitement les mécanismes commerciaux qui étaient utilisés avant la création de l’OMC en 1995, parmi lesquels les taxes de la « section 301 » qui furent utilisées contre le Japon dans les années 1980.

 

(David Lawder; Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)