VTC : stratégie marketing en construction

Créateur d’emplois non-délocalisables, le concept a avancé prudemment puis s’est imposé. Le secteur est aujourd’hui en pleine croissance et ne cesse de recruter. Pourtant, à première vue, chaque société propose la même recette, à quelques grammes près. Alors comment se démarquer ?

Pour les accros du Smartphone, la plupart des enseignes ont développé leur application gratuite permettant de réserver rapidement un chauffeur, et d’estimer le coût du trajet, évitant ainsi les mauvaises surprises à l’arrivée.

Côté voiture, toujours beaucoup de similitudes entre concurrents. La loi impose une puissance minimum de 120 chevaux et une mise en circulation de moins de 6 ans. Sur les parkings de chaque enseigne stationnent les mêmes Mercedes-Benz, BMW, Audi et Peugeot 508. Des berlines essentiellement, quelques vans, parfois des motos et des scooters.

Parlons prix, parlons confort

Coté prix par contre, les premières différences apparaissent : tarification à la minute ou au kilomètre, parfois différent le jour et la nuit. Les frais d’approche et d’annulation peuvent être offerts, tout comme le supplément 4ème voyageur (1). A Paris, il faut ainsi compter entre 7 et 16 euros pour aller de Saint Germain à Gare de Lyon. Un simple au double qui s’explique aussi par le confort à bord.

Dans une voiture de la société ‘‘Chauffeur privé’’, vous trouverez entre autre des branchements pour recharger les batteries de portables, écouter vos mp3 mais aussi des boissons à votre disposition. ‘‘Jet 7 Car’’ se déclare quand à lui fièrement ‘‘Chauffeur Privé à Prix Discount’’.

Taxi Driver

Il va sans dire, toutes les compagnies de VTC sélectionnent avec soin leurs chauffeurs. La base du business, c’est un service humain qui s’adapte a chacun. Firme internationale, le groupe ‘‘Uber’’ propose à ses clients de noter le conducteur en lui attribuant de 1 à 5 étoiles. Si vous passez par San Francisco, peut être aurez-vous la chance de tomber sur Aaron, le premier de classe (4,9/5), Walid, l’étudiant-Infirmier (4,8) ou Aaron, l’ancien militaire (4,8).

Un vent d’écologie

Consciente que sa flotte participe au nuage noir au dessus de la ville, ‘‘la grande remise’’ propose aussi des réponses aux clients les plus écolos. En mars 2013, la société ‘‘Club Chauffeur’’ lance la MIA, une voiture exigüe, plus compacte qu’une Smart, au design futuriste, et totalement électrique. En septembre 2013, l’enseigne frappe encore plus fort encore avec une Nissan à fil proposant le confort d’une berline essence. Non seulement ‘‘vertes’’, ces voitures sont aussi les plus économiques pour le consommateur (2).

D’autres entrepreneurs poussent l’engagement plus loin. Rouler avec ‘‘AlloCab’’, c’est offrir de l’oxygène à la planète. La société s’engage à planter un arbre tous les 250km parcourus. Un geste significatif puisque, pour cette distance, une voiture émet en moyenne 88 kilogrammes de Co2. Or, la pousse d’un arbre représente une réduction de plus de 330 kilogrammes de carbone dans l’air. Un certificat de plantation est envoyé aux clients (3).

Un client pas comme les autres

Enfin, pour se démarquer, certaines sociétés comme ‘‘Le Cab’’ proposent un service ‘‘clients privilégiés’’. Une stratégie de fidélisation bénéfique pour le consommateur puisque il s’agit d’un abonnement gratuit permettant certains avantages : priorité sur les véhicules, paiement mensuel, temps d’attente téléphonique réduit et un service clientèle dédié.

La diversité de l’offre de ‘‘la grande remise’’ n’est finalement qu’a ses premiers pas. Démocratisé depuis peu, les sociétés affinent encore leurs traits pour conquérir de nouveaux clients : la jeunesse nocturne par exemple, notamment féminine.

(1) : http://www.chauffeur-prive.com/tarification
(2) : https://www.clubchauffeur.com/fr/positionnement
(3) : http://www.allocab.com/compensation-carbone
Source photos : www.lefigaro.fr  / www.lh4.ggpht.com

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