Zeid fustige l'inaction du Conseil de sécurité sur la Syrie Zeid fustige l'inaction du Conseil de sécurité sur la Syrie Zeid fustige l'inaction du Conseil de sécurité sur la Syrie
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Zeid fustige l'inaction du Conseil de sécurité sur la Syrie

Publié le 20 mars 2018,
par Reuters.
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NATIONS UNIES (Reuters) – Le Haut Commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad al Hussein, a fustigé lundi soir l’inaction du Conseil de sécurité sur la Syrie, déplorant son impuissance à protéger les droits de l’homme et épargner des vies humaines dans ce conflit entré dans sa huitième année.

« Le conflit syrien s’est caractérisé par son mépris absolu des normes les plus minimales des principes et du droit », a-t-il dit au siège new-yorkais des Nations unies lors d’une réunion informelle du Conseil de sécurité.

« Le Conseil de sécurité n’a pas été à la hauteur du sacrifice de ces héros », a-t-il dit en faisant allusion à ceux qui ont été emprisonnés, torturés ou tués pour avoir tenté d’enquêter sur les violations des droits de l’homme en Syrie.

Le Conseil de sécurité, a-t-il poursuivi, « n’a pas entrepris d’action décisive pour défendre les droits de l’homme et éviter de nouvelles pertes humaines ».

Zeid Ra’ad al Hussein devait initialement informer les membres du Conseil de sécurité dans un cadre formel, mais la Russie a bloqué cette initiative en demandant un vote de procédure.

Il s’est au final exprimé dans le cadre d’une réunion informelle, en présence des quinze membres du Conseil, Russie comprise.

Dans son intervention, le Haut Commissaire aux droits de l’homme a notamment déploré l’utilisation du droit de veto dont jouissent les membres permanents du Conseil, un droit de veto, a-t-il dit, qui a servi à protéger « les auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en Syrie et ailleurs ».

Depuis le début du conflit syrien, en 2011, la Russie, principal soutien du régime de Bachar al Assad, a usé une dizaine de fois de son droit de veto pour bloquer l’examen de résolutions sur la Syrie.

« Cette incapacité à protéger les vies et les droits de millions de personnes ronge non seulement le travail, mais aussi la légitimité de l’Onu », a-t-il dénoncé.

 

(Rodrigo Campos; Henri-Pierre André pour le service français)