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A Washington, l'"affaire russe" ne cesse de prendre de l'ampleur

Publié le 16 juin 2017,
par Reuters.
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par Susan Heavey

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WASHINGTON (Reuters) – Un proche de Donald Trump a assuré vendredi que Donald Trump n’avait pas voulu confirmer qu’une enquête le visait personnellement lorsqu’il a écrit sur Twitter que le FBI le visait.

« Je fais l’objet d’une enquête pour avoir limogé le directeur du FBI par l’homme qui m’a dit de limoger le directeur du FBI ! Chasse aux sorcières ! » a écrit le président américain sur Twitter.

La source de Reuters, membre de l’entourage de Donald Trump, a toutefois assuré que le président faisait référence à un article publié mercredi par le Washington Post et non pas à une enqu.

Dans son message, Donald Trump ne précisait pas à qui il fait allusion, même s’il semble s’agir du vice-ministre de la Justice, Rod Rosenstein, qui a nommé le 17 mai un procureur indépendant, Robert Mueller, pour enquêter sur l' »affaire russe ».

Rod Rosenstein est également l’auteur d’une lettre adressée le mois dernier à Donald Trump dans laquelle il critiquait l’action de James Comey à la tête du FBI.

James Comey a été limogé par Donald Trump le 9 mai, une décision qui a déclenché une tempête politique à Washington et relancé le « Russiangate ».

La Maison blanche a expliqué dans un premier temps que c’est la lettre de Rosenstein qui avait motivé le limogeage de James Comey, avant que Donald Trump lui-même déclare l’avoir écarté pour cause d' »affaire russe ».

Devant une commission du Sénat la semaine dernière, James Comey s’est dit convaincu que le chef de la Maison blanche l’avait limogé en raison de l’enquête du FBI sur le rôle de Moscou dans la campagne présidentielle de 2016.

Robert Mueller a été nommé par Rod Rosenstein car son numéro un, l’Attorney General Jeff Sessions, a été contraint de se déclarer incompétent dans le dossier début mars, après avoir admis des contacts avec l’ambassadeur russe à Washington.

Selon la chaîne ABC News citant des sources anonymes, Rod Rosenstein lui-même a admis en privé qu’il pourrait devoir se récuser à son tour et être entendu comme témoin.

« DÉPLORABLE ! »

L’enquête de Robert Mueller s’ajoute à d’autres investigations menées depuis des semaines par plusieurs commissions du Congrès. Depuis, l’affaire russe connaît chaque jour son lot de nouveaux rebondissements.

Le New York Times rapporte ainsi vendredi que l’équipe de transition de Donald Trump a reçu ordre de conserver toute information relative à la Russie et l’Ukraine.

L’instruction figure dans une note du service juridique de l’équipe de transition que le quotidien s’est procurée.

Les anciens membres de l’équipe « ont le devoir de conserver tout enregistrement physique ou électronique qui pourrait être lié d’une manière ou d’une autre aux investigations en cours », dit cette note.

Le Washington Post a aussi révélé mercredi que dans le cadre de ses investigations, Robert Mueller enquêtait sur une possible tentative d’entrave à la justice de la part du président.

Sur Twitter, le chef de la Maison blanche dénonce sans relâche les investigations en cours.

« Après 7 mois d’investigations & d’auditions parlementaires à propos de ma ‘collusion avec les Russes’, personne n’a été capable d’apporter la moindre preuve. Déplorable ! » a-t-il écrit sur Twitter vendredi après avoir évoqué la veille une « collusion bidon ».

MIKE PENCE RECRUTE UN AVOCAT

Donald Trump s’est adjoint le mois dernier les services d’un avocat pour le défendre dans le dossier et le vice-président Mike Pence a fait de même ces derniers jours.

Après plusieurs semaines de recherches, Mike Pence a recruté Richard Cullen, connu pour avoir défendu de hauts responsables du gouvernement dans les affaires sensibles, a rapporté jeudi le Washington Post.

Richard Cullen, président du cabinet d’avocats McGuireWoods, est un ancien procureur fédéral lié de longue date à James Comey.

Dans un rapport commandé par Barack Obama et remis en janvier avant l’investiture de son successeur, les agences de renseignement américaines ont conclu que Moscou avait interféré dans la campagne présidentielle dans l’espoir de favoriser l’élection de Donald Trump, jugé plus conciliant envers la Russie que son adversaire Hillary Clinton. Moscou a démenti.

Mike Pence a dirigé l’équipe de transition de Donald Trump.

(Rédaction de Washington, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

A Washington, l'
Donald Trump a reconnu vendredi qu'il était personnellement visé par une enquête dans le cadre des investigations sur les soupçons de collusion entre la Russie et son équipe de campagne, qui ne cessent d'empoisonner ses premiers mois à la tête de la Maison blanche.