Banquier républicain et conseiller humaniste, portrait d’Arié Flack
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Homme discret et réservé, Arié Flack n’en est pas moins un personnage intriguant. Présenté officiellement par Arnaud Montebourg lors du dévoilement début 2012 de son nouveau parti, « La Rose et le Réséda », celui que l’on surnomme à Bercy « le banquier républicain » officie depuis quelques temps dans l’ombre de politiciens éminents.
Issu d’une famille juive d’origine tunisienne, Arié Flack oriente tout d’abord ses études vers l’économie. Diplômé successivement de l’Institut commercial de Nancy, puis des Mines de Nancy, et enfin d’une année d’études économiques à la prestigieuse London School of Economics. Après cette année passée au Royaume-Uni, Flack rejoint l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris, où il décroche un DEA en analyse et politique économique.
C’est à Londres que le jeune homme choisit de débuter sa carrière professionnelle. Il y rejoint la Société Générale en finance de projet. S’ensuivent deux années passées chez le grand groupe industriel E.ON, en gestion de projet. Il retourne ensuite en France, travaillant 6 années au sein de la banque d’affaires Lazard. Flack y travaille sur le conseil en fusion-acquisitions, notamment dans le domaine de l’énergie. En 2004, il est nommé directeur des investissements pour le groupe financier Citi.
Le revirement : de l’univers de la finance à celui des politiques
En 2008, Arié Flack se sent assez solide pour lancer sa propre entreprise, baptisée la Compagnie financière du Lion et spécialisée dans le conseil aux entreprises, en particulier dans l’énergie et les nouvelles technologies.
C’est en 2012 que Flack fait la connaissance d’Arnaud Montebourg, par le biais d’un ami commun, le député socialiste Malek Bouthi. Montebourg, en recherche active d’un conseiller officieux, propose à l’ancien banquier de la City de le rejoindre. En effet, l’actuel ministre du Redressement productif apprécie l’authenticité de Flack, véritable « self made man » de la finance.
Lors de la crise et du scandale autour de l’usine Rio Tinto Alcan en Savoie, c’est Arié Flack que Montebourg met aux commandes. Le banquier effectue un sauvetage sans accroc et peu de temps après, on lui confie le dossier de Florange. Malheureusement, Flack échoue dans cette entreprise. Plus récemment, Arié Flack a fait acte de présence dans les discussions autour du dossier Alstom et a été actif dans le processus des négociations.
Un homme discret mais déterminé, à la poursuite du « bien commun »
Évitant soigneusement les projecteurs mais maintenant un pied dans l’univers de la finance et l’autre solidement ancré dans les hautes sphères politiques françaises, Arié Flack pourrait aisément passer pour un puissant lobbyiste. Pourtant, le bras droit de Montebourg se défend de pareilles velléités. Son séjour en banque d’affaires lui aura laissé un objectif surprenant : contribuer à l’intérêt général et tenter de redonner un souffle à l’économie française.
Vice-président de l’œuvre de secours aux enfants, Arié Flack est parfois perçu par ses pairs et collaborateurs comme un rêveur et un grand humaniste. Déterminé à faire passer les hommes avant les profits, c’est donc tout naturellement que ce banquier reconverti a rallié les rangs de Montebourg. Il a encore quelques jours, il continuait à faire part de sa vaste expérience dans les rangs des grandes entreprises de la finance internationale au ministre, tout en poursuivant son idéal d’une société plus centrée sur ses membres. Va-t-il suivre le désormais ex-ministre ? A suivre…
Sources des photos : www.lejdd.fr
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