Berlin salue la première place de Macron, Gabriel sûr de sa victoire Berlin salue la première place de Macron, Gabriel sûr de sa victoire Berlin salue la première place de Macron, Gabriel sûr de sa victoire
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Berlin salue la première place de Macron, Gabriel sûr de sa victoire

Publié le 23 avril 2017,
par Reuters.
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BERLIN (Reuters) – Le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, s’est dit certain dimanche soir de la victoire d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle en France tandis que le porte-parole du gouvernement d’Angela Merkel a jugé que la qualification du candidat d’En Marche! était une « bonne nouvelle ».

« Bonne nouvelle qu’Emmanuel Macron ait réussi avec sa politique pour une Union européenne forte et une économie sociale de marché. (Je lui souhaite) le meilleur pour les deux semaines à venir », a tweeté Steffen Seibert.

« Je suis certain qu’Emmanuel Macron sera le prochain président de la France. Grande nouvelle pour l’Europe », avait commenté un peu plus tôt dans la soirée Sigmar Gabriel, ministre social-démocrate, en marge d’un déplacement en Jordanie.

Durant la campagne, Sigmar Gabriel avait pris l’initiative inhabituelle d’apporter un soutien public à l’ancien ministre français de l’Economie, le présentant comme « le seul candidat présidentiel avec une vision claire (…) pour l’Europe ».

Il a redit dimanche soir qu’il ferait tout pour continuer à soutenir Emmanuel Macron dans la perspective du second tour, le 7 mai prochain, face à Marine Le Pen.

« Il était le seul candidat véritablement pro-Européen qui ne se cachait pas derrière les stéréotypes sur l’Europe. Je suis certain qu’il remettra le radicalisme de droite, le populisme de droite et les anti-Européens à leur place au second tour », a-t-il déclaré à des journalistes.

Martin Schulz, qui dirigera le SPD aux élections législatives allemande de septembre face à Angela Merkel, a de son côté déclaré à la presse qu’il espérait qu’Emmanuel Macron l’emporterait largement le 7 mai prochain face à « la candidate anti-européenne et ouvertement raciste Marine Le Pen ».

« Nous ne pouvons pas sous-estimer la mobilisation nécessaire pour faire en sorte que Macron gagne aussi le second tour (…) C’est ce qui doit se produire à présent », a poursuivi le candidat du SPD à la chancellerie. Schulz avait officiellement apporté son soutien au candidat socialiste Benoît Hamon, que les projections donnent à peine au-dessus de 6% des voix, un score historiquement bas.

 

« UN CANDIDAT PRO-EUROPÉEN PEUT AUSSI MOBILISER »

Du côté de l’Union chrétienne-démocrate de la chancelière Angela Merkel, Jürgen Hardt, porte-parole du groupe parlementaire CDU pour les questions de politique étrangère, a jugé que « les bons résultats de Macron et ceux de Fillon étaient un signal encourageant pour l’avenir de l’Europe ».

« A présent il est essentiel que les puissances pro-européennes travaillent ensemble et l’emportent », a-t-il ajouté.

Gunther Krichbaum, député CDU et membre de la commission des Affaires européennes du Bundestag, a vu dans la première place du candidat d’En Marche! un « signal précieux » pour l’avenir de la coopération franco-allemande.

Dans le même temps, a-t-il ajouté, les scores combinés de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, qu’il considère comme critique sur l’intégration européenne, sont alarmants.

Axel Schäfer, vice-président du groupe SPD au Bundestag, a estimé lui que le premier tour de la présidentielle en France confirmait, après les élections en Autriche et aux Pays-Bas, le coup d’arrêt subi par les droites radicales ou extrêmes qui montaient en Europe sur fond de rejet de la construction européenne. « Macron, explique-t-il, a démontré qu’un candidat pro-européen peut aussi mobiliser les électeurs. Au second tour, toutes les forces républicaines devront se réunir. »

Au cours de la campagne, Angela Merkel a reçu Emmanuel Macron à la mi-mars, de même que François Fillon et Benoît Hamon, mais s’est gardée de prendre position.

Son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a pour sa part publié à la mi-mars une tribune dans l’hebdomadaire Le Point pour mettre en garde ses « amis français » contre toute tentation populiste.

 

(par Andrea Shalal. Andreas Rinke; Henri-Pierre André pour le service français)