Le nom de Farage évoqué dans l'enquête du FBI sur la Russie Le nom de Farage évoqué dans l'enquête du FBI sur la Russie Le nom de Farage évoqué dans l'enquête du FBI sur la Russie
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Le nom de Farage évoqué dans l'enquête du FBI sur la Russie

Publié le 1 juin 2017,
par Reuters.
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LONDRES (Reuters) – Le nom de Nigel Farage, ancien leader du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), apparaît dans l’enquête que mène actuellement le FBI sur une collusion présumée entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, rapporte le quotidien britannique The Guardian, jeudi.

Le journal précise que Farage, l’un des plus fervents partisans du Brexit, n’est accusé d’aucune infraction et qu’il n’est pas considéré comme un suspect par la police fédérale américaine.

Malgré tout, l’ancien patron de l’UKIP a « éveillé l’intérêt » du FBI en raison de ses relations avec des individus liés à la fois à l’équipe de campagne de Trump et à Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks.

Nigel Farage a dénoncé les affirmations « hystériques » selon lesquelles il est une « personne d’intérêt » dans l’enquête du FBI, rapporte le site du Daily Mail.

« Je ne peux pas le croire. Je n’ai aucun lien » avec la Russie, a-t-il affirmé. « Je ne suis jamais allé en Russie. Je n’ai jamais eu de relations d’affaires avec la Russie », a ajouté le dirigeant nationaliste sur le site du journal.

« Cette tentative hystérique de m’associer au régime de (Vladimir) Poutine est le résultat de l’incapacité de l’élite libérale à accepter le Brexit et Trump », a commenté Farage.

« Cela est absurde, totalement absurde », a jugé un porte-parole de l’UKIP. « A ma connaissance, le seul homme politique russe d’importance avec lequel Nigel a passé du temps est Garry Kasparov ». L’ancien champion du monde d’échecs est un opposant à Vladimir Poutine.

Le FBI enquête sur les relations qui auraient pu exister entre certains conseillers de Donald Trump et des officiels russes alors que les autorités russes sont accusées d’ingérence dans la campagne présidentielle américaine afin de favoriser l’élection de l’homme d’affaires.

 

TRIANGULATION

Des révélations embarrassantes, touchant notamment la campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, ont été faites avant le scrutin du 8 novembre sur le site WikiLeaks de Julian Assange afin d’aider à l’élection du milliardaire.

Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, a qualifié en avril le site WikiLeaks « de service de renseignement hostile », estimant que le renseignement militaire russe (le GRU) avait alimenté WikiLeaks avec des informations provenant de courriels volés par la Russie.

« Les enquêtes des services de renseignement ont examiné les points de contact et les personnes impliquées », a dit une source citée par le Guardian. « Si vous faites une triangulation entre la Russie, WikiLeaks, Assange et les conseillers de Trump, la personne qui revient le plus souvent est Farage ».

« Il est pile au milieu de ce réseau de relations. Son nom n’arrête pas de revenir et beaucoup d’attention est concentrée sur lui », ajoute cette source, rappelant que Farage a rencontré Assange en mars à l’ambassade d’Equateur à Londres où l’Australien vit reclus depuis 2012.

Cette affaire, qui empoisonne la présidence Trump depuis que ce dernier a été investi le 20 janvier, a déjà provoqué le renvoi de l’ancien conseiller à la sécurité Michael Flynn pour ses liens avec l’ambassadeur de Russie à Washington.

Le département de la Justice a désigné un procureur spécial pour mener l’enquête après le limogeage du directeur du FBI, James Comey, dont les services menaient des investigations sur certains membres de l’entourage de Donald Trump.

 

 

(Kate Holton; Pierre Sérisier pour le service français)