La méthode Lissner : dépoussiérer l’Opéra de Paris La méthode Lissner : dépoussiérer l’Opéra de Paris La méthode Lissner : dépoussiérer l’Opéra de Paris
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La méthode Lissner : dépoussiérer l’Opéra de Paris

Publié le 25 mai 2016,
par VisionsMag.
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Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra de Paris depuis à peine deux ans, insuffle un vent de renouveau au sein de cette vénérable institution par une programmation ambitieuse et originale.

Stéphane Lissner, 63 ans, est né à Paris. Très jeune, il se passionne pour le monde du spectacle et monte sa première pièce à 16 ans et crée son propre théâtre à 18. De la scène du Chatelet à la Scala de Milan en passant par le festival d’Aix-en-Provence, Stéphane Lissner consacre sa carrière aux arts scéniques en dirigeant des établissements prestigieux en France et en Europe. Il côtoie les plus grands qu’ils soient chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes. Fonceur, audacieux, Stéphane Lissner laisse son empreinte partout où il passe en imposant des œuvres difficiles et des metteurs en scène innovants. Depuis juillet 2014, il est nommé directeur de l’Opéra national de Paris afin de redynamiser la politique artistique de l’opéra jugée trop timorée.

Benjamin Millepied : de l’idylle à la rupture

Peu de temps après son arrivée et fidèle à sa réputation, Stéphane Lissner bouscule le monde de L’Opéra en nommant Benjamin Millepied à la tête du ballet. Benjamin Millepied, jeune chorégraphe, a effectué sa carrière aux Etats-Unis. Il est à l’opposé de son prédécesseur : Brigitte Lefèvre, 68 ans, ancienne danseuse et administratrice de l’Opéra. Incarnant le renouveau et la modernité, Stéphane Lissner espère, par cette nomination, faire évoluer l’image de l’Opéra de Paris. L’emballement médiatique pour le jeune chorégraphe et qui plus est, époux de la célèbre actrice Natalie Portman, est immédiat. Fort d’une volonté réformatrice, Benjamin Millepied diminue la part de programmation des ballets classiques au profit d’œuvres contemporaines.

Pourtant, quinze mois après sa nomination, Benjamin Millepied démissionne. Officiellement, il annonce vouloir pleinement se consacrer à la création. Officieusement, ses déclarations maladroites et sa précipitation à vouloir révolutionner une institution comme l’Opéra de Paris, vieille de plus de 300 ans, ont précipité sa chute.

3ème scène : un projet unique 100% numérique

Néanmoins, le court passage de Benjamin Millepied à l’Opéra de Paris aura permis d’attirer les mécènes et de développer la plateforme numérique « troisième scène », autre pari fou de Stéphane Lissner pour attirer un nouveau public. Le principe de cette plateforme en ligne est d’ouvrir l’Opéra de Paris à des artistes dont l’univers est, à priori, éloigné de la prestigieuse institution. « Troisième scène » invite ces artistes – cinéastes, photographes, compositeurs, plasticiens ou écrivains – à proposer des créations en lien avec les valeurs de l’Opéra de Paris que sont l’excellence et l’originalité artistique. Il fallait à Stéphane Lissner une personnalité unique pour diriger un tel projet et c’est Dimitri Chamblas, danseur, producteur, styliste et conférencier sur le skateboard qui est retenu.

Lissner veut toucher un public nouveau et international

Pour accompagner cette transition vers « l’Opéra du 21ème siècle » propre à élargir et rajeunir son public, Stéphane Lissner a lancé une refonte de la communication de l’Opéra de Paris en lançant une compétition à l’échelle européenne. C’est le projet de l’agence Dream On qui a été retenu afin de retravailler l’identité visuelle de l’Opéra et ses supports de communication. Cette collaboration sera fructueuse puisqu’elle permettra à Dream On de remporter le Grand Prix Stratégies du marketing digital 2016, événement dont l’objectif est de valoriser le meilleur de la communication digitale.

La méthode Lissner : dépoussiérer l’Opéra de Paris
Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra de Paris depuis à peine deux ans, insuffle un vent de renouveau au sein de cette vénérable institution par une programmation ambitieuse et originale.
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Des places à 10 euros pour les jeunes

Démocratiser l’Opéra de Paris passe également par l’accès des jeunes aux représentations, ce sont donc 25 000 places à 10 euros destinées aux moins de 28 ans qui sont proposées à la vente durant la saison 2015-2016.

En poste à l’Opéra de Paris depuis à peine deux ans, le bouillonnant Stéphane Lissner impulse une stratégie audacieuse et originale afin de séduire et d’attirer toujours plus de monde que ce soit le public, les artistes ou les mécènes. A l’évidence, la méthode Lissner fonctionne et reçoit l’assentiment de la critique nationale et internationale et du public, toujours plus nombreux et enthousiaste.

Photo : lefigaro.fr / forumopera.com / lexpress.fr