Mea culpa du pape François sur un scandale pédophile dans l'Eglise chilienne Mea culpa du pape François sur un scandale pédophile dans l'Eglise chilienne Mea culpa du pape François sur un scandale pédophile dans l'Eglise chilienne
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Mea culpa du pape François sur un scandale pédophile dans l'Eglise chilienne

Publié le 12 avril 2018,
par Reuters.
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SANTIAGO (Reuters) – Le pape François a reconnu mercredi qu’il avait commis de « graves erreurs » dans la manière dont il a traité le cas d’un évêque accusé d’avoir couvert des abus sexuels au sein de l’Eglise catholique au Chili.

Dans une lettre adressée aux évêques du Chili, le chef de l’Eglise catholique, qui s’est rendu en janvier dernier dans le pays sud-américain, explique avoir manqué alors « d’information fiable et équilibrée ».

Sa missive fait suite à l’enquête menée sur place par l’archevêque Charles Scicluna. Ce prélat maltais a enquêté, à la demande du pape, sur l’évêque Juan Barros, nommé par François en 2015 à la tête du petit diocèse d’Osorno, au sud de Santiago, en dépit du fait qu’il était accusé d’avoir couvert des crimes pédophiles commis par son mentor, le père Fernando Karadima.

Dans sa lettre de trois pages écrite en espagnol, et diffusée simultanément au Vatican et au Chili, le pape dit vouloir « rétablir la confiance dans l’Eglise, une confiance qui a été détruite par nos erreurs et nos péchés, et guérir les plaies qui continuent de saigner dans la société chilienne ».

Il ajoute que la lecture du rapport d’enquête de l’archevêque Scicluna, un document de 2.300 pages, l’a empli « de douleur et de honte ».

Lors de sa visite au Chili, le pape, qui avait pris la défense de l’évêque Barros, avait été accusé de ne pas avoir saisi l’ampleur de la crise.

« Je présente des excuses à tous ceux que j’ai offensés et j’espère être en mesure de le faire en personne dans les prochaines semaines, lors de rencontres que j’aurais (avec des victimes) », écrit François.

Un certain nombre d’hommes ont accusé Barros d’avoir protégé le père Karadima, déclaré coupable par une enquête menée en 2011 par le Vatican de les avoir abusés lorsqu’ils étaient adolescents. Le religieux a toujours démenti ces allégations, et Barros a affirmé qu’il n’était pas au courant.

La lettre du pape ne contient aucune précision sur l’avenir de l’évêque chilien.

 

(Fabian Cambero avec Philip Pullella au Vatican; Henri-Pierre André pour le service français)