Modération des dépenses et croissance, le cocktail gagnant de Matthieu Malige pour Carrefour Modération des dépenses et croissance, le cocktail gagnant de Matthieu Malige pour Carrefour Modération des dépenses et croissance, le cocktail gagnant de Matthieu Malige pour Carrefour
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Modération des dépenses et croissance, le cocktail gagnant de Matthieu Malige pour Carrefour

Publié le 24 juillet 2020,
par VisionsMag.
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En 2018 et 2019, le groupe Carrefour a rapidement amélioré sa position financière grâce à une stratégie ambitieuse de modération des dépenses qui s’est aussi avérée porteuse de croissance. Un acquis qui prend toute sa valeur dans l’environnement économique marqué par les conséquences du Covid-19.

Alors que le coronavirus vient d’asséner un coup de taille à l’économie mondiale, la dette des entreprises privées, qui suscitait déjà par son augmentation récente dans le monde les inquiétudes des investisseurs, est revenue au centre de toutes les attentions. Dans ce nouvel environnement, certaines entreprises partent mieux équipées que d’autres. C’est le cas de Carrefour qui, sous l’impulsion de son directeur financier, Matthieu Malige, avait su anticiper les risques en lançant bien avant la pandémie un plan d’économies ambitieux et suivi de résultats conséquents, au moment où certains concurrents traînaient des pieds et renvoyaient la bonne mise en ordre de leurs comptes à plus tard.

Les résultats obtenus par Matthieu Malige se font voir de façon claire dans le bilan de l’année 2019 pour le groupe, présenté en Assemblée générale le 29 mai dernier.

Sur la période concernée, ce sont un milliard 30 millions d’euros d’économies brutes qui ont été réalisés. Des économies obtenues de façon méthodique dans le cadre du plan de réorganisation des dépenses porté par Matthieu Malige, dont la mise en oeuvre avait commencé en 2018 et produisait déjà cette année-là d’importants résultats, avec 930 millions d’euros d’économies.

Cela représente près de 2 milliards d’euros depuis le début du plan, commentait Matthieu Malige devant les actionnaires du groupe.

La particularité de l’approche du directeur financier, qui reste aussi en étroite relation avec le PDG du groupe, Alexandre Bompard, pour discuter de la stratégie globale de Carrefour, réside dans la capacité à maintenir une croissance solide pour l’ensemble du groupe tout en mettant en oeuvre une politique soutenue de modération des dépenses. Les importantes économies réalisées pendant l’exercice de 2019 n’ont ainsi pas pénalisé la progression des ventes du groupe, qui affiche au contraire, pour la même année, l’une des meilleures augmentations de son chiffre d’affaires dans la période récente, avec +3,1%. Logistique, coût des achats, frais liés aux magasins et services… La modernisation de la structure de dépenses du groupe s’étendait à un grand nombre de domaines et lui a permis d’établir des bases financières saines pour entrer dans la période ouverte par l’irruption du Covid-19.

Le détail des segments où la politique d’économies a été la plus efficace ont été présentés par Matthieu Malige aux investisseurs : les coûts de distribution tout d’abord, qui ressortaient en 2019 à 17,5% du chiffre d’affaires, soit une amélioration de 21 points de base par rapport à l’année 2018.

Mais aussi la procédure d’achat : Carrefour a notamment opéré une forte montée en puissance sur la mutualisation de ses achats marchands entre pays, gagnant à la fois en lisibilité globale et en efficacité économique. Troisième domaine d’amélioration : le groupe a recruté des experts des achats non-marchands et de la simplification des process, permettant d’optimiser l’organisation générale des différentes business units.

Grâce aux acquis solides de 2019, l’objectif d’économies du groupe a pu être révisé à la hausse : Matthieu Malige fixait la nouvelle ambition à 2,8 milliards d’euros d’ici fin 2020.

La forte modération des dépenses obtenues en 2019 constitue un véritable atout stratégique pour Carrefour, conférant à l’entreprise des marges de manoeuvre financières pour faire face aux conséquences du coronavirus tout en lui garantissant une structure économique plus efficace sur laquelle elle pourra s’appuyer sur le long terme.