Quatre morts à la frontière entre Gaza et Israël, 200 blessés Quatre morts à la frontière entre Gaza et Israël, 200 blessés Quatre morts à la frontière entre Gaza et Israël, 200 blessés
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Quatre morts à la frontière entre Gaza et Israël, 200 blessés

Publié le 6 avril 2018,
par Reuters.
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par Nidal al-Mughrabi

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A LA CLÔTURE DE GAZA (Reuters) – Quatre manifestants palestiniens ont été tués et au moins 200 autres ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne vendredi dans la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, lors d’une nouvelle journée de manifestation visant à réclamer le droit au retour des réfugiés.

Un adolescent de 16 ans fait partie des quatre manifestants tués, ont précisé les autorités de santé de l’enclave palestinienne.

Le bilan du mouvement, qui entre dans sa deuxième semaine, s’élève à 24 morts, rapportent-elles. Plus tôt dans la journée, un homme est décédé à l’hôpital des suites de blessures reçues une semaine auparavant.

Dix-sept personnes ont été tuées par les tirs de l’armée israélienne lors du premier jour de protestation le 30 mars dernier, selon les services de santé palestiniens. L’Etat hébreu dit qu’il s’agissait majoritairement de combattants du Hamas ou d’autres groupes armés palestiniens.

Des villages de tentes ont été dressés à quelques centaines de mètres de la frontière séparant la bande de Gaza d’Israël mais de jeunes manifestants s’approchent beaucoup plus près, au péril de leur vie, pour faire rouler des pneus enflammés jusqu’à la clôture ultrasécurisée, ou jeter des pierres sur les militaires.

Vendredi, les manifestants ont mis le feu à des montagnes de pneus déposées là en prévision de la journée, afin de noyer la zone frontalière dans une épaisse fumée noire et gêner les tireurs d’élite de l’armée israélienne.

Les jeunes Palestiniens se protégeaient avec leurs tee-shirts ou des masques de fortune contre la fumée et les gaz lacrymogènes tirés par les forces israéliennes.

Environ 20.000 personnes ont pris part à ces protestations vendredi, a estimé l’armée israélienne.

Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a prévenu cette semaine que toute personne s’approchant de la clôture risquait sa vie.

« NOUS FERONS TOMBER LES FRONTIÈRES »

Un porte-parole du gouvernement israélien a accusé le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, d’inciter à la violence aux abords de la frontière.

« C’est un simulacre pour le peuple palestinien que le Hamas encourage à attaquer Israël, encourage à commettre des actes de violence », a dit David Keys.

Yehya al Sinwar, le chef du Hamas, a appelé, pour sa part, vendredi les Palestiniens à combattre « l’ennemi qui nous assiège ».

« Nous ferons tomber les frontières, nous leur arracherons le coeur, et nous prierons à Jérusalem », a-t-il clamé devant l’un des camps de manifestants.

Un porte-parole du Hamas avait lancé un peu plus tôt un appel au calme. « En conservant le caractère pacifique de ces manifestations, nous ébranlerons la fragile propagande sioniste », avait dit Hazem Qassem.

A Genève, le bureau des droits de l’homme des Nations unies a déclaré que les tirs à balles réelles ne devaient être employés qu’en dernier ressort et que dans le cas contraire, leur utilisation injustifiée équivaudrait à une violation de la IVe convention de Genève.

Israël dit prendre toute mesure adéquate pour protéger sa frontière. « L’armée ne tolérera aucune brèche dans la clôture et l’infrastructure de sécurité, qui protège les civils israéliens », a averti vendredi un porte-parole militaire.

Les Etats-Unis ont critiqué jeudi les organisateurs du mouvement. « Nous condamnons les leaders et protestataires qui encouragent la violence ou envoient des manifestants – dont des enfants – vers la clôture, en sachant qu’ils risquent d’être blessés ou tués », a déclaré l’émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt.

Les manifestants réclament le droit au retour en Israël des réfugiés palestiniens de 1948 et de leurs descendants, qui constituent la majorité des deux millions d’habitants de la bande de Gaza. Israël exclut tout droit au retour, qui signifierait la perte pour l’Etat hébreu de sa majorité juive.

Le mouvement doit prendre fin le 15 mai, jour que les Palestiniens nomment la « Nakba » ou « catastrophe », marquant l’exode de centaines de milliers de Palestiniens lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948.

(Nicolas Delame, Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian pour le service français, édité par Arthur Connan)

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Un Palestinien est mort des suites des blessures reçues une semaine auparavant lors d'un rassemblement organisé à la frontière séparant la bande de Gaza d'Israël
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