Le chef de l'opposition cambodgienne maintenu en détention
PHNOM PENH (Reuters) – La justice cambodgienne a refusé mardi la remise en liberté sous caution du chef de l’opposition Kem Sokha dans l’attente de son procès pour trahison.
Les avocats du chef de file du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), arrêté le 3 septembre dernier, avaient déposé un recours contre sa détention qu’ils jugent illégale en raison de l’immunité dont il devrait, selon eux, bénéficier en tant qu’élu du Parlement.
Des centaines de partisans du chef de l’opposition s’étaient rassemblés devant la Cour d’appel de Phnom Penh dans l’attente du jugement, mais Kem Sokha n’a pas été conduit à l’audience, ce qu’ont dénoncé ses défenseurs.
« En vertu des lois nationales et internationales, l’accusé doit être présent pour défendre ses droits », a dit l’avocat Chan Chen.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen accuse son rival d’avoir fomenté une conspiration avec l’aide des Etats-Unis, toutes charges démenties par l’intéressé et par Washington.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un net durcissement du régime à l’approche des élections législatives de 2018.
Hun Sen, qui est âgé de 65 ans et au pouvoir depuis 32 ans, n’a pas exclu de dissoudre le PSNC.
Aucune date n’a été fixée pour le procès de Kem Sokha.
L’autre dirigeant du PSNC, Sam Rainsy, vit en exil en France.
(Prak Chan Thul; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)