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Même si le Président de la république islamiste d’Iran Hassan Rohani est un fervent utilisateur de Twitter, le reste de la population doit se contenter d’un réseautage social contrôlé. Parmi les réseaux sociaux favoris des iraniens : Cloob.com, le Facebook iranien !
Si en Occident on aime le dernier bon son de David Guetta et on partage des photos ou messages osés sur Facebook, les comptes « Cloob » ou « Société virtuelle iranienne » de Zahra, Nasrin et d’Ali décrivent une toute autre société : entre pages aux pieuses photos de profils, textes religieux et poésies, on y évoque aussi les obstacles de la vie avec pudeur.
C’est suite au blocage du populaire réseau social Orkut que Cloob.com se développa sur la toile à partir du 21 décembre 2004. Principalement utilisé en Iran qui s’octroie 83,80% du marché Internet, d’autres pays comme Les Etats-Unis, la Finlande et le Royaume-Uni surfent également en langue persane.
Une monnaie virtuelle
Cloob.com est un réseau social iranien qui propose différents services : courrier électronique, salons et groupes de discussion, services de dialogue instantané, albums-photos, blogs, vente en ligne, offres d’emploi et CV. De plus, Cloob.com propose pour certaines opérations une monnaie virtuelle nommée « Coroob ».
Sans pour autant détenir le monopole du réseautage social perse, Cloob.com compte un million d’abonnés pour plus de 100’000 pages visitées mensuellement. Inutile de préciser que le peuple iranien veut « se mettre à la page » virtuellement parlant.
En conformité avec la législation
Si Facebook a tendance à étaler au grand jour vos données personnelles sur la toile, Cloob.com tente plutôt de les préserver, à ça près que si vous décidez de vous y inscrire, vos données, commentaires et photos seront observés, minutieusement structurés voir censurés si besoin est.
D’ailleurs, chaque internaute le sait dès son arrivée sur la page d’accueil. Afin de réduire le risque de censure du gouvernement iranien, la direction de Cloob.com prévient ses usagers en les avertissant que le contenu du site est en permanence vérifié afin d’être en conformité avec la législation iranienne. Cependant, l’équipe du site se veut ouverte d’esprit en déclarant qu’elle « espère promouvoir la culture et l’opinion publique ».
L’odyssée du réseau Cloob
En dépit de la censure omniprésente, on peut constater une liberté d’expression nouvelle dans les échanges: les jeunes iraniens partagent leur photos , un trentenaire critique la dernière décision du Président Rohani. La route vers une totale liberté est cependant encore longue. Le réseau social a déjà été suspendu à deux reprises. Une première fois en mars 2007 par le gouvernement lors des élections législatives puis une seconde fois à la fin de l’année 2009. Attaqué notamment pour son «contenu illégal et controversé » selon la déclaration officielle de Cloob.com, le site est cependant opérationnel à l’heure actuelle.
Il serait possible aux internautes d’y surfer en langue anglaise. Malheureusement, après quelques minutes de recherche, il parait impossible de trouver le fameux onglet permettant de surfer dans le quotidien d’un internaute iranien. Toutefois, chacun peut tenter l’aventure de l’internaute perse en créant un compte sur Cloob.com !
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