Avec le retour de l’hiver, les vacances à la montagne sont particulièrement attendues par les amateurs de glisse. Seulement, ceux-ci sont généralement tout autant amateurs de la nature, et logiquement soucieux des enjeux écologiques de notre époque. Comment alors concilier ces deux amours pour surfer à la fois sur la poudreuse et sur la vague verte ?
Le ski est-il vraiment anti-écologique ?
Avant de définir comment pratiquer les sports de glisse de manière plus écologique, il faut tout d’abord bien comprendre comment les sports d’hiver peuvent en effet avoir un impact négatif sur l’environnement. Certes, les infrastructures nécessaires (remontées mécaniques, logements, etc.) nuisent à l’écosystème montagnard, de même que l’utilisation de neige artificielle. L’eau utilisée provenant le plus souvent des lacs environnants, son effet sur la faune et la flore locale est logiquement néfaste.
Toutefois, selon plusieurs associations et recherches scientifiques, 57% des gaz à effet de serre engendrés par le ski sont en fait dus aux transports, 27% au chauffage des logements et commerces des stations alors que seulement 2% des émissions de GES sont à imputer à la gestion des pistes ! Dameuses, canons, remontées mécaniques ne sont donc qu’une toute petite partie du problème.
Réduire l’impact du transport
Vous l’aurez compris, si votre conscience écologique est en bataille avec vos envies de pistes noires, la priorité doit d’abord être de limiter la pollution liée à votre déplacement vers votre station préférée. Privilégiez les transports en commun décarbonés comme le train électrique, et en évitant au maximum les gros trajets. Si vous habitez déjà en montagne ou en contact direct avec une station, vous faites déjà partie des petits pollueurs lorsque vous allez skier !
De plus, le choix de la station sera prépondérant pour un impact écologique réduit.
Label Flocon Vert et Green Globe
En France, l’association pour le développement durable en montagne Mountain Riders a créé le label Flocon Vert, qui valorise les stations de ski engagées au niveau écologique et social. Selon 21 critères, établis en collaboration avec des structures comme l’ADEME ou encore la Fondation pour la Nature et l’Homme, Flocon Vert vous aide à soutenir un tourisme hivernal engagé ! Parmi les bons élèves, on retrouve ainsi Chamonix (Alpes), la Station des Rousses (Jura) ou la Pierre Saint-Martin (Pyrénées Atlantiques). Trois stations qui se distinguent par des plans de mobilités douces, l’utilisation d’énergies décarbonées pour le chauffage ou encore des plans de protection de la faune et la flore locale.
Un autre label international, nommé Green Globe, suit une démarche similaire pour les établissements et stations du monde entier. En France, la station du Grand Massif et Tignes-Val d’Isère se distinguent particulièrement grâce à leurs bonnes pratiques en matière d’utilisation de l’énergie, de gestion des eaux, de réductions d’émissions carbones ou encore de gestion des déchets.
Les petites pratiques personnelles
Enfin, et comme souvent, le dernier principe du skieur écologique tient à son propre comportement sur place. Comme partout, soyez vigilant quant à la gestion de vos propres déchets, évitez de chauffer plus que de raison votre logement (temporaire ou non) et n’hésitez pas à louer du matériel d’occasion (notamment votre paire de skis, difficilement recyclables) pour limiter la production de nouveaux équipements superflus.
Si vous hésitez entre deux manteaux d’hiver, choisissez la meilleure qualité, la plus durable et finalement la plus économique sur le long terme. Dans le doute, certains labels comme OEKO-TEX 100, EU Écolabel ou Ecocert vous aident à identifier les vêtements ou équipements certifiés développement durable (matériaux bios ou recyclés par exemple).
Dernière recommandation pour skier écolo : restez sur les parcours balisés ! Le hors-piste n’est pas seulement dangereux pour vous, mais également pour la faune et la flore locale. Il dérange les animaux, ravage les jeunes arbustes qui les abritent et abîment les sapins. Les installations humaines perturbent déjà bien assez les milieux animaux, inutile d’en rajouter en allant davantage perturber le peu d’habitats naturels qui leur reste !
Sources : ski-planet.com et france-montagnes.com