Des proches des disparus du vol MH370 manifestent à Pékin
PEKIN (Reuters) – Des proches des passagers du vol MH370 de Malaysia Airlines, disparu en mars 2014 alors qu’il effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin, ont réclamé vendredi la poursuite des recherches de l’épave du Boeing que les trois pays impliqués dans l’enquête, Malaisie, Chine et Australie, menacent de suspendre.
Dans un communiqué commun, les autorités des trois pays ont déclaré il y a une semaine qu’elles suspendraient leurs recherches si rien n’est trouvé dans la zone de 120.000 km2 actuellement passée au peigne fin dans le sud de l’océan Indien. Il reste moins de 10.000 km2 à inspecter.
Les recherches pourraient néanmoins reprendre si de nouvelles informations devaient émerger, ont précisé les ministres du Transport des trois pays.
Une trentaine de proches, certains en pleurs, se sont rassemblés vendredi à Pékin devant le ministère chinois des Affaires étrangères pour remettre une pétition.
« Nous nous opposons à cette décision. Nous ne l’admettons pas du tout. Cette décision n’a aucune justification », a déclaré Boa Lanfang, un Chinois âgé de 65 ans dont le fils, la belle-fille et le petit-fils étaient dans le Boeing 777 porté disparu avec 239 personnes à bord, dont une majorité de Chinois.
Les enquêteurs pensent que l’avion a été délibérément conduit hors de sa trajectoire prévue sur plusieurs milliers de kilomètres, vers le sud de l’océan Indien.
Rien de suspect n’a été trouvé dans le passé financier, médical ou personnel des membres de l’équipage.
Un morceau d’aile du Boeing, un « flaperon », a été retrouvé sur une plage de la Réunion en juillet 2015. Pour l’heure, c’est la seule pièce retrouvée dont on soit sûr qu’elle appartenait au vol MH370. Mais d’autres débris provenant « probablement » du vol ont été découverts au Mozambique, en Afrique du Sud et sur l’île Rodrigues à l’est de Maurice.
Il est « hautement probable » qu’un morceau d’aile retrouvé en Tanzanie provienne également du Boeing disparu, a déclaré vendredi le ministre australien des Infrastructures et des Transports, Darren Chester.
« Les experts vont continuer à analyser cette pièce pour voir quelles informations elle peut donner », a-t-il dit.
(Joseph Campbell, avec Byron Kaye à Sydney; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)