L'enquête sur la corruption au Brésil élargie à de nouvelles personnalités
BRASILIA (Reuters) – Le procureur général brésilien a étendu mardi l’enquête pour corruption impliquant le conglomérat du BTP Odebrecht et la classe politique, en ouvrant 83 nouvelles enquêtes sur la base de témoignages mettant en cause des responsables publics.
Le procureur général, Rodrigo Janot, a également demandé le renvoi vers des juridictions inférieures de 211 autres requêtes fondées sur ces témoignages de dirigeants d’Odebrecht.
En vertu de la loi brésilienne, les ministres, sénateurs et députés ne peuvent être traduits en justice que devant la Cour suprême, où le processus juridique requiert habituellement plusieurs années.
Les noms des responsables politiques et des autres suspects mentionnés au cours de l’enquête et dans les témoignages n’ont pas été divulgués par le procureur, et restent sous scellé.
Rodrigo Janot a toutefois demandé au juge de la Cour suprême Edson Fachin, chargé de l’affaire au début du mois dernier, de lever le secret sur ce dossier afin d’assurer sa transparence, dans l’intérêt public.
La semaine dernière, une source proche de l’enquête rapportait que deux ministres du gouvernement du président Michel Temer étaient visés.
Ce dernier a déclaré le mois dernier que tout ministre qui ferait l’objet d’une enquête serait suspendu mais qu’un renvoi définitif n’interviendrait qu’en cas de mise en examen pour corruption.
L’enquête fleuve a émergé il y a trois ans autour d’un scandale de rétrocommissions concernant le groupe pétrolier public Petrobras.
(Marcela Ayres; Julie Carriat pour le service français)