Ice Speedway, de la moto sur glace pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux. Ice Speedway, de la moto sur glace pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux. Ice Speedway, de la moto sur glace pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux.
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Ice Speedway, de la moto sur glace pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux.

Publié le 4 février 2020,
par VisionsMag.
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Vous connaissez peut-être le Speedway « classique » : un circuit en terre battue de forme ovale où les pilotes lancent à grande vitesse leurs motos dans des virages impressionnants. L’Ice Speedway, c’est une version extrême qui se déroule sur la glace.

TAGS: Moto, Russie, sport

La piste étant gelée, les motos sont équipées de pointes métalliques pour pouvoir adhérer à la glace. Ainsi les engins ressemblent plus à d’énormes tronçonneuses montées sur roues que seuls les gladiateurs les plus fous osent chevaucher. Quatre pilotes, quatre tours et à la fin il reste les survivants et les cicatrices.

Brève histoire

Il est difficile de déterminer exactement quand est né ce sport. Une des premières traces de course sur glace remonte à 1924 en Suède. Dans les années 30, la discipline s’organise et les premières compétitions apparaissent notamment chez les Soviétiques. La Seconde Guerre mondiale ayant gelé l’avancement du sport, il faut attendre 1966 pour qu’un championnat du monde d’Ice Speedway soit officiellement reconnu par la Fédération internationale de motocyclisme (FIM). D’autres pays d’Europe vont suivre la tendance de l’URSS et de la Suède, comme par exemple l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande ou encore la Tchécoslovaquie.

Pratiqué également outre-Atlantique, les Américains ont créé leur propre championnat : l’International Championship Event (ICE !) Ce dernier décerne des titres de champion du monde sans qu’ils soient reconnus par la FIM.

Des tronçonneuses roulantes

Les motos d’Ice Speedway sont des engins assez rudimentaires et se nourrissent de méthanol. L’alcool méthylique permet de considérablement booster les moteurs mais raccourcit drastiquement leur durée de vie. Ainsi dopés, les moteurs montent jusqu’à 60 chevaux. Pour le reste, les courses ne durant que quatre tours, il suffit d’un petit réservoir, de bons freins surtout à l’arrière pour éviter de cabrer (ce qui arrive souvent).

Mais ce que le spectateur remarque le plus, ce sont évidemment les pneus. 120 crocs métalliques d’une longueur maximale de 280 mm sur la roue avant, et entre 180 et 200 crocs à l’arrière. Le tout lancé aux alentours de 90 km/h dans les virages et près de 150 km/h en ligne droite. Elles sont entourées d’imposantes protections semblables à de très longs garde-boues afin de réduire les risques de blessures en cas de chutes. Néanmoins, le sport reste très dangereux comme en témoignent les nombreuses cicatrices arborées par ces pilotes casse-cou.

Les grands champions

Qui dit sport de glace, dit sport dominé par l’Europe de l’Est et les pays scandinaves. Ainsi le pilote suédois Bjorn Knutsson est connu surtout pour avoir raflé des titres aux Soviétiques sur leurs terres. Il est d’ailleurs le vainqueur de la première compétition internationale organisée et qui se déroule alors en URSS. Le soviétique Boris Samorodov venge ensuite cet affront en allant battre tout le monde en Suède comme en Finlande et, depuis, la domination russe n’a pas failli.

En effet, 50 ans plus tard, ce sont toujours ces derniers qui occupent les podiums de toutes les grandes compétitions. Dans les années 2000, c’est Nikolay Krasnikov qui a régné sans partage avec huit titres individuels et douze titres par équipes.

La légende a depuis trouvé ses successeurs Daniil Ivanov, Dmitry Khomitsevich et Dmitry Koltakov. Parmi ces trois champions, deux d’entre eux sont toujours sur les podiums de compétitions individuelles depuis 2010.

Trois noms à retenir à l’approche de l’édition 2020 des Ice Speedway Gladiators. Six courses dans cinq pays différents qui décideront du prochain champion du monde. La compétition débarque en Russie au mois de février après un détour en Suède puis au Kazakhstan.

L’homme d’affaires Iskander Makhmudov, moteur du développement de l’Ice Speedway en Russie.

L’Ural Mining and Metallurgical Company (UMMC) fondée et présidée par l’influent homme d’affaires Iskander Makhmudov contribue au développement de la discipline. En effet, le stade Torpedo de la ville de Chadrinsk, théâtre d’une des cinq finales du championnat du monde, a bénéficié en 2016 d’une rénovation complète offerte par l’UMMC. Par ailleurs, le sponsor de l’équipe star « Torpedo-Shaaz » n’est autre que l’entreprise Shadrinsk Automotive Components (SHAAZ), filiale de l’UMMC et également co-organisateur des compétitions en Russie comme à l’international.

Qui sera le grand vainqueur des championnats du monde 2020 ? Bien avisé serait celui qui pourrait le prédire. Pour patienter, la rédaction vous propose un retour en images sur les temps forts de l’édition 2019 :

Ice Speedway, de la moto sur glace pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux.
Ice Speedway, de la moto sur glace pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux.