Incidents en marge d'une manifestation anti-Zuma à Johannesburg
JOHANNESBURG (Reuters) – Des violences ont éclaté vendredi à Johannesburg en marge d’une manifestation appelant à la démission du président sud-africain Jacob Zuma.
Dans tout le pays, plus de 30.000 manifestants ont répondu à l’appel de l’Alliance démocratique (DA), parti d’opposition qui réclame le départ du président à la suite du limogeage, la semaine dernière, de son ministre des Finances, Pravin Gordhan.
A Johannesburg, le rassemblement a dégénéré entre manifestants et contre-manifestants fidèles du Congrès national africain (ANC), le parti de Zuma. Les forces de police ont fait usage de balles caoutchouc et de gaz lacrymogènes, blessant deux personnes, rapporte un journaliste de Reuters.
Le limogeage de Gordhan, ministre apprécié par les marchés financiers, a provoqué des remous jusqu’au sein de l’ANC, qui gouverne l’Afrique du Sud depuis la fin du régime d’apartheid et les premières élections libres du pays, en 1994.
L’opposition tente de faire voter une motion de défiance au parlement contre Zuma, dont le mandat court jusqu’en 2019. Un vote est programmé le 18 avril mais l’ANC, qui a resserré les rangs derrière son président après un moment de flottement, devrait mettre l’initiative en échec.
A la suite de Standard & Poor’s, Fitch a dégradé à son tour ce vendredi la note souveraine de l’Afrique du Sud. Comme S&P, l’agence de notation justifie sa décision par le renvoi de Gordhan.
(TJ Strydom et Marius Bosch avec Ed Stoddard à Pretoria; Henri-Pierre André pour le service français)