La corruption, plus grande menace contre le PCC selon Xi Jinping
PEKIN (Reuters) – La corruption est le plus grand danger qui menace le Parti communiste chinois, a affirmé vendredi le président Xi Jinping à l’occasion du 95e anniversaire du PCC.
Dans un discours prononcé au Palais de l’Assemblée du peuple à Pékin, le chef de l’Etat a déclaré que l’Histoire avait choisi le Parti communiste pour diriger la Chine, mais qu’elle abandonnerait le PCC si celui-ci n’est pas géré correctement et n’est pas à l’écoute de la population.
« En tant que parti au pouvoir, le plus grand danger auquel nous sommes confrontés est la corruption », a déclaré Xi aux membres du PCC.
« Nous devons faire preuve d’une volonté inébranlable, ne pas relâcher notre politique de tolérance zéro, enquêter sur toutes les affaires et punir ceux qui sont corrompus, ne permettre à aucun élément corrompu de se dissimuler au sein du parti », a ajouté le président chinois.
Plusieurs dizaines de hauts responsables communistes sont sous les verrous depuis le lancement d’une vaste campagne anti-corruption par Xi Jinping lors de son accession à la tête de l’Etat en mars 2013.
Evoquant les défis extérieurs de la Chine, Xi Jinping a prévenu que la Chine ne transigerait pas sur ses intérêts stratégiques.
« N’attendez pas que nous avalions le fruit amer des dommages à notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement », a lancé le président chinois, dont le discours était retransmis à la télévision.
Sans faire allusion directement à la victoire, en janvier dernier à Taïwan, de la présidente indépendantiste Tsai Ing-wen, Xi Jinping a réaffirmé que la Chine s’opposerait « résolument aux forces sécessionnistes à Taïwan ».
« Les 1,3 milliard de Chinois et l’ensemble de la nation chinoise n’accepteront jamais qu’une personne use de méthodes pour mener des activités visant à diviser le pays », a-t-il dit.
La Chine considère Taïwan comme une province sécessionniste et n’a jamais renoncé à recourir à la force pour reprendre le contrôle de l’île.
(par Ben Blanchard. Jean-Stéphane Brosse pour le service français)