Le Football club Lokomotiv Moscou, presque un siècle d'histoire Le Football club Lokomotiv Moscou, presque un siècle d'histoire Le Football club Lokomotiv Moscou, presque un siècle d'histoire
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Le Football club Lokomotiv Moscou, presque un siècle d'histoire

Publié le 5 mars 2020,
par VisionsMag.
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Retour sur les grands moments de ce club légendaire. En plus de neuf décennies d’existence, le Lokomotiv Moscou a marqué l’histoire du football. Officiellement, la date de fondation du club remonte à 1922, année durant laquelle les cheminots du tronçon Moscou-Kazan se sont pour la première fois réunis autour du ballon rond. Mais le « Loko », sous sa forme actuelle, est véritablement né le 12 janvier 1936. Depuis la période d’avant-guerre jusqu’à aujourd’hui, l’épopée des Rouges et Verts, entre exploits et traversées du désert, mérite le respect de tout bon supporter de foot.

Des débuts en montagne russes

L’année 1936, c’est aussi le début de la Coupe d’Union soviétique. La jeune équipe du Lokomotiv remporte cette toute première édition en marquant sept buts lors des deux derniers matchs. L’exploit ne se répète pas dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale mais les résultats en championnat sont plutôt stables et le club semble alors tout de même promis à un bel avenir rempli de trophées.

Mais en 1940, L’URSS entre en guerre et le championnat est interrompu. Une fois la paix revenue et le retour du championnat en 1944, le Lokomotiv ne compte plus que quatre des joueurs qui composaient le solide effectif d’avant-guerre. Dernier du championnat en 1946, il parvient à remonter en première division en 1948. Cela avant d’être à nouveau relégué en D2 en 1950 pour revenir en force en 1952. L’équipe dirigée alors par l’entraîneur légendaire Boris Arkadiev, connaît même ses meilleurs moments de l’ère soviétique.

Grâce à cet homme providentiel, le Loko renoue avec la victoire. Si les performances en championnats sont plutôt inconstantes, les « Parovozs » (les locomotives à vapeur) comme sont surnommés les joueurs du club, brillent régulièrement en coupe. Ils jouent ainsi quatre demi-finales en cinq ans et remportent un titre de champion contre leurs voisins du Spartak Moscou en 1957, avant que l’entraineur Arkadiev quitte son poste.

Mais cette période de gloire instille une véritable culture de la gagne qui permet au club d’atteindre la deuxième place du championnat en 1959 sous la houlette d’Ievgueni Ieliseïev. Jamais le Loko n’a terminé aussi haut, et jamais il ne parvint à réitérer l’exploit avant la chute de l’Union soviétique.

En effet durant les trois décennies suivantes, le club fait « l’ascenseur », alternant entre la première et la deuxième division. Il connait même une période particulièrement sombre dans les années 80 où il reste bloqué en D2 durant sept années consécutives.

Yuri Syomin, le fils prodigue

Le mur de Berlin tombe mais le Lokomotiv se relève enfin ! Yuri Syomin, ancien joueur, est revenu. Si le nom est méconnu en France, pour n’importe quel supporter russe il est l’emblème du Lokomotiv Moscou.

Il reprend donc son rôle d’entraîneur du Loko. Son ancien adjoint, Valeri Filatov, est promu président du club. Et au début des années 90, le duo parvient tant bien que mal à stabiliser l’équipe pendant cette période compliquée traversée par le football russe. Et finalement la patience paye en 1996.

Cette année-là et après 39 ans sans trophée, à la suite d’une finale restée dans les annales face au redoutable Spartak Moscou, le Loko remporte enfin la Coupe de Russie ! La clé du succès pour l’entraineur : s’appuyer sur une défense rigoureuse et insister sur l’esprit d’équipe et la bonne entente entre les joueurs, faute d’un véritable artiste pour animer l’attaque.

Mais ce maître-à-jouer finit par arriver en la personne de Dmitri Loskov. L’intégration de la jeune pépite russe est difficile mais au début des années 2000, un collectif totalement modifié affiche sa soif de victoires. Cela commence en 2002 avec une première place au championnat national. Performance renouvelée en 2004, année où le Loko parvient en huitième de finale de la Ligue des champions de l’UEFA mais doit s’incliner face aux futurs finalistes de l’édition : l’AS Monaco.

Nouveaux départs, puis nouveaux retours

Hélas, tout finit par s’effondrer. Le tandem magique Syomin et Filatov entre en conflit suite à la proposition de la Fédération russe de football de nommer Syomin à la tête de la sélection nationale. L’entraîneur accepte et démissionne de ses fonctions au Lokomotiv Moscou. Ce départ marque le début d’une nouvelle traversée du désert tant pour le club que pour Syomin. Il effectue un second retour en 2007, cette fois au poste de président. Une année qui est marquée par la pire saison du Loko post-URSS. Encore une démission puis le retour au poste d’entraîneur en 2009, toujours sans grand succès. La nouvelle présidente Olga Smorodskaïa le limoge en 2010, et le monde du football anticipe une retraite qui semble inévitable pour Yuri Syomin.

Pourtant, en 2016, Ilia Gerkous devient président du club et rappelle Syomin en urgence. L’équipe retrouve une âpreté défensive avec un « 5-3-2 » fleurant bon les années 90. Si les résultats en championnat sont moyens, une victoire en Coupe permet à Syomin de gagner un temps précieux auprès de sa direction. Un répit qu’il met à profit pour révéler au monde le talent des jeunes Miranchuk et Kvirkvelia. S’ensuivra une période victorieuse pour le Lokomotiv, pour le plus grand bonheur des fans et du conseil d’administration du club, dont les membres sont évidemment les premiers supporters. On pense notamment à une figure telle qu’Andrey Bokarev (président de la société de transport ferroviaire Transmashholding) moscovite de naissance et membre actif du conseil d’administration du Lokomotiv.

Premiers du championnat en 2018, seconds l’an dernier, Syomin a réussi à insuffler aux « Rouge et Verts » cette solidarité et ce sens de la défense qui réjouissait déjà les fans en 2002. Parvenant à reconquérir le cœur des fans.

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