Le Premier ministre libanais Hariri reçu par le roi Salman à Ryad Le Premier ministre libanais Hariri reçu par le roi Salman à Ryad Le Premier ministre libanais Hariri reçu par le roi Salman à Ryad
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Le Premier ministre libanais Hariri reçu par le roi Salman à Ryad

Publié le 28 février 2018,
par Reuters.
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RYAD/BEYROUTH (Reuters) – Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a effectué une visite en Arabie saoudite, mercredi, pour la première fois depuis sa démission surprise annoncée alors qu’il se trouvait dans ce pays en novembre dernier et qui avait provoqué une crise politique majeure.

Les autorités libanaises avaient déclaré à l’époque que Ryad avait acculé Saad Hariri à la démission et l’avait placé en résidence surveillée, le royaume saoudien perdant patience face à sa politique de conciliation avec le Hezbollah, organisation chiite libanaise que soutient l’Iran.

Après une intervention de la France, Saad Hariri était rentré à Beyrouth et était revenu sur sa démission, tirant un trait sur une crise politique qui laissait craindre pour la stabilité du pays du Cèdre en le plaçant au coeur de l’affrontement entre Ryad et Téhéran.

Saad Hariri, dont la coalition de gouvernement comprend le Hezbollah, s’est rendu mardi soir en Arabie saoudite à la suite d’une invitation du roi Salman, qui lui avait été remise lundi à Beyrouth par un émissaire saoudien.

Saad Hariri a été reçu par le roi Salman durant sa visite et a discuté avec lui des relations libano-saoudiennes, rapporte l’agence de presse saoudienne SPA. On a pu voir les deux dirigeants, souriants, boire le café ensemble lors de leur entretien au palais royal d’Al Yamama.

Le ministre saoudien de l’Intérieur, le prince Abdoulaziz ben Saoud ben Naïef, et le ministre des Affaires étrangères, Adel Djoubeïr, ont pris part entre autres à la rencontre, ajoute SPA, qui ne précise pas si le prince héritier, Mohammed ben Salman, était présent.

« Il est évident que la manière de voir le Liban a changé en Arabie saoudite. Ils disaient à Saad Hariri que, parce qu’il avait un accord avec (le président libanais) Michel Aoun et que le Hezbollah était au gouvernement, il devait démissionner », a-t-on expliqué de source proche du Premier ministre libanais.

« Ils ont révisé leurs calculs concernant l’attitude à avoir envers le Liban et l’idée que Saad Hariri devait entrer en conflit contre le Hezbollah, faute de quoi il serait persona non grata », ajoute-t-on de même source.

 

(Sarah Dadouch; Eric Faye pour le service français)