Londres refuse que le blocage perdure en Irlande du Nord
DUBLIN (Reuters) – Londres pense qu’un accord peut être trouvé en Irlande du Nord sur le partage du pouvoir, a déclaré vendredi James Brokenshire, ministre britannique de l’Irlande du Nord.
La province d’Ulster n’a plus d’exécutif autonome depuis l’éclatement du gouvernement en janvier. Cette alliance de gouvernement entre unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, et nationalistes, partisans d’un rattachement à la République d’Irlande, est une obligation prévue par les accords de paix d’avril 1998.
Le gouvernement britannique a accordé un nouveau répit aux différentes parties après qu’elle ont échoué à trouvé un accord avant l’expiration d’un ultimatum fixé à jeudi 15h00 GMT.
« Je partage l’opinion selon laquelle (un accord) reste possible (…) mais il y a eu une longue période au cours de laquelle aucun responsable politique n’a pu prendre de décision en Irlande du Nord. Cette situation ne peut perdurer », a-t-il déclaré à la BBC.
Les gouvernements irlandaise et britannique, garants des accords de 1998, ont tenté de faciliter la recherche d’un compromis, soulignant qu’un échec aurait des implications « profondes et graves » et qu’il entraverait la capacité de l’Irlande du Nord à peser sur les négociations du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Les discussions se heurtent notamment au désaccord entre le Parti unioniste démocrate (DUP) et les nationalistes du Sinn Féin sur la demande de ces derniers d’accorder à l’irlandais le statut de langue officielle dans la province.
Le processus a en outre été gelé jusqu’au début de cette semaine par les négociations engagées parallèlement au niveau national entre la Première ministre britannique Theresa May et le DUP qui ont abouti à une majorité au Parlement de Westminster.
(Padraic Halpin, Nicolas Delame et Henri-Pierre André pour le service français)