Un procureur argentin menacé, retrouvé ligoté dans son bureau Un procureur argentin menacé, retrouvé ligoté dans son bureau Un procureur argentin menacé, retrouvé ligoté dans son bureau
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Un procureur argentin menacé, retrouvé ligoté dans son bureau

Publié le 4 mai 2017,
par Reuters.
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BUENOS AIRES (Reuters) – Un procureur argentin chargé d’une enquête pour corruption au sein de la police a été retrouvé ligoté dans son bureau, ont annoncé mercredi des responsables locaux, dans une affaire rappelant celle du procureur Nisman en 2015.

Retrouvé face à terre, bras et jambes liés dans son bureau de La Plata, capitale de la province de Buenos Aires, Fernando Cartasegna a été transféré à l’hôpital, a déclaré à des journalistes le procureur du district, Julio Conte Grande.

« Il a été attrapé par derrière et ne pouvait pas identifier l’agresseur », a déclaré Conte Grande, ajoutant que le procureur n’avait pas été sérieusement blessé.

Le bureau était verrouillé de l’intérieur l’après-midi où se sont déroulés les faits, ce qui suggère que l’agresseur serait passé par une fenêtre.

Mardi, Cartasegna a dit avoir été frappé à la tête pendant le week-end, par une batte de police. L’assaillant, arrivé par derrière, lui a selon lui dit d’abandonner son enquête, faute de quoi il finirait comme Alberto Nisman.

En 2015, le procureur fédéral Alberto Nisman avait été trouvé mort d’une balle dans la tête dans son appartement de Buenos Aires, à la veille d’une audition devant les députés où il devait témoigner contre la présidente Cristina Kirchner dans le cadre d’une enquête sur l’attentat de Buenos Aires de 1994.

Des feuillets portant la mention « Rencontrez le nouveau Nisman » ont été déposés récemment devant l’entrée de sa maison, a dit Fernando Cartasegna au journal La Nacion, dans une interview publiée mercredi matin.

« Ils voulaient m’intimider pour que j’abandonne l’affaire », déclarait-il.

Le mot « Nisman » a été écrit au sol de son bureau mercredi avec du sucre en poudre, a déclaré le procureur Conte Grande.

Initialement qualifiée en suicide, la mort d’Alberto Nisman est considérée par la plupart des Argentins comme un homicide.

 

(Hugh Bronstein et Maximiliano Rizzi; Julie Carriat pour le service français)