Comme son nom ne l’indique pas, Steve Burggraf est un homme d’affaire bien de chez nous. Comme ses “hamburgés” qui se nomment Alphonse, Philibert ou Victor, de vieux prénoms français. Chez Big Fernand, en effet, le hamburger se revendique 100 % français, voire franchouillard. La recette du hamburger demeure, la haute qualité en plus.
L’aventure Big Fernand a commencé avec la rencontre d’Alexandre Auriac, Guillaume Pagliano et Steve Burgraff. Sur cette idée toute simple, proposer des hamburgers composés de produits de qualité 100 % français. Le premier Big Fernand a ouvert en Janvier 2012 rue du Faubourg Poissonnière. Et le succès ne s’est pas fait pas attendre.
Un client toutes les 40 secondes
Big Fernand sert aujourd’hui un client toutes les 40 secondes, pour un coût d’environ 12 euros en moyenne. La chaîne Big Fernand compte deux restaurants à Paris, et ouvre bientôt une succursale à Neuilly. Un premier restaurant en franchise ouvrira ses portes en juin à Nantes.
Les restaurants Big Fernand, loin des fast-foods américains, accueillent le client dans une atmosphère qui évoque le vieux bistrot parisien, avec ses tables en bois et ses matériaux chauds. Et un accueil à l’avenant, chaleureux, qui met tout de suite à l’aise. Chez Big Fernand, on prend le temps de parler à ses clients. Cela fait partie du concept.
Toutes les recettes de Big Fernand sont composées par l’équipe, et testées par les clients. Les viandes de qualité sont fraîchement hachées, les fromages sont au lait cru, les sauces faites maison. Avec une touche de créativité. “Mon favori, c’est celui au veau. C’est le Victor. J’aime beaucoup le mélange de la Fourme d’Ambert et des oignons caramélisés, ça rend bien” raconte Steve.
La sixième entreprise de Steve
Steve Burggraf est chef de projet chez Publicis lorsque, en 1997, lui vient l’idée de sa première société de livraison de repas, qu’il baptisera Les Compagnons du terroir. Un nom qui fleure déjà bon la France et ses traditions. Pragmatique, le jeune trentenaire commence à monter son projet tout en conservant son emploi. «Tôt le matin, j’allais à Rungis me fournir en produits frais. Pendant la journée, je faisais goûter mes préparations à mes collègues.» Ceux-ci ont d’ailleurs participé à la création de son logo.
A 41 ans, Steve Burgraff en est à sa sixième création d’entreprise, après la restauration rapide, internet, ou encore l’immobilier. Et c’est en homme d’affaire avisé qu’il a eu l’idée de proposer un produit qui allie habilement modernisme et tradition.
Un projet à New York
Après seulement 7 mois d’activité, le CA de Big Groupe était déjà de 700 000 euros, il est passé à 2,6 millions d’euros en 2013, dépassant l’objectif des 2 million. Et les projets ne manquent pas. Le groupe, qui vient d’ailleurs de remporter deux prix au salon Franchise expo Paris 2014 recherche des partenaires pour développer des franchises. Envisageant même la création d’un restaurant à New York.
Même le temps d’un week-end quand il s’accorde une pause et laisse son tablier Big Fernand, et prend la direction de la campagne pour se ressourcer, ce suractif en profite pour y puiser de nouvelles idées. Rien ne semble donc arrêter celui qu’on appelle le “serial entrepreneur”!
Sources photos: www.ouest-france.fr / www.business.lesechos.fr/